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Egalité pro, leadership partagé : ce qu’il faut retenir de juin 2015

D’après EVE LE BLOG

L’étude du mois : une femme au top, ça va… Plusieurs, ça coince!

Quand une femme atteint les sommets de la hiérarchie d’une entreprise, les chances pour qu’une deuxième femme la rejoigne dans les hautes sphères de la prise de décision chutent de 50%! C’est le constat qu’ont fait des chercheurs américains, après analyse de la structure du top management de 1500 entreprises américaines sur les deux décennies écoulées. Diantre! Mais qu’est-ce qui explique cet étrange phénomène de ré-érection de barrières à l’entrée des instances dirigeantes pour les femmes quand d’autres femmes ont réussi à surmonter les obstacles? Cela ne vient-il pas contrer toute la rhétorique du souffle aspirationnel attendu des rôles-modèles?

Mettant en échec le fâcheux stéréotype qui ferait supposer que les femmes ayant tiré leur épingle du jeu ne tendraient pas la main aux suivantes (voire leur feraient des croche-pattes), les auteurs de l’étude évoquent l’existence d’un “quota implicite” de femmes leaders dans chaque organisation. En d’autres termes, nommer une femme à un poste à hautes responsabilités “suffirait” à considérer que l’objectif de mixité est atteint. En substance, ironise Cristian Deszö, co-rapporteur de l’étude, on se dit qu’une seule femme au top, c’est certes peu, mais déjà mieux que pas du tout, et surtout plus que ce que font les autres!

L’étude révèle en effet que le bénéfice d’image attribuable à la “deuxième femme” nommée à un poste en vue est significativement inférieur à celui qu’offre la première ; et ça va encore déclinant avec la troisième et les suivantes.

Pour faire réellement progresser la mixité, les chercheurs invitent alors à détourner le projecteur des seules instances dirigeantes pour concentrer les efforts de mixité sur l’encadrement intermédiaire et supérieur, de façon à banaliser le leadership au féminin plutôt que de mettre en avant un petit nombre de “femmes d’exception”, dont la présence viendrait davantage confirmer la “règle” d’un pouvoir ordinairement masculin et extraordinairement féminin, que véritablement bousculer les “règles du jeu” de l’accès aux responsabilités.

Le #fail du mois :quand un Nobel de médecine veut sortir les femmes des laboratoires pour laisser les hommes scientifiques travailler en paix!

Les lauréat-es du Prix Nobel, c’est 94% d’hommes! Et parmi eux, le biochimiste anglais Tim Hunt qui a provoqué un tollé en exprimant publiquement, lors d’une conférence de presse, sa réticence à travailler avec des femmes. Car selon lui, celles-ci posent “trois problèmes” : “Vous tombez amoureux d’elles, elles tombent amoureuses de vous, et quand vous les critiquez, elles pleurent“. Et le voilà plaidant pour des labos non-mixtes!

Ce qui n’a pas du tout plu à la Royal Society dont il est membre et qui s’est empressée de se désolidariser de propos contraires à sa politique d’attractivité des talents en tout genre menée depuis plusieurs années…

Tim Hunt a démissionné de son université quelques jours après, en regrettant que ses propos “bon enfant” (sic) aient pu heurter les consciences. Pendant ce temps, quelques femmes scientifiques concoctaient une vidéo humoristique pour s’excuser d’être trop “sexys” au boulot… Jugez-en par vous-même!

La plateforme du mois : le Guide des Expertes passe au numérique… Et à la vitesse supérieure!

Les femmes ne représentent que 18,5% des personnalités invitées à éclairer l’actualité dans les médias français, révélait le CSA il y a un peu plus d’un an. Les expertes sont-elles si rares dans le paysage intellectuel hexagonal qu’on ne saurait en trouver qu’une pour cinq hommes à convier sur les plateaux de radio ou télé?

A cette maussade hypothèse, l’éditorialiste Marie-Françoise Colombani a toujours refusé de se résoudre et voulant à la fois prouver que les expertes existent et faciliter leur identification par les journalistes, elle lançait il y a 4 ans le premier “guide” 100% femmes de talents, de savoirs et d’expériences…

Devenu depuis une institution, ce bottin des têtes bien faites prend cette année une nouvelle ampleur : désormais produit en partenariat avec le cabinet Egalis, France Télévisions et Radio France, il est gratuit, accessible en ligne 24h/24 et contient déjà plus de 200 notices présentant des femmes d’expertise (parmi lesquelles le blog EVE est heureux d’avoir repéré les figures familières de Brigitte Grésy, Hélène Périvier, Catherine Vidal, Cristina Lunghi, Emmanuelle Jardat, Barbara Meyer…).

Au-delà d’un simple annuaire, la plateforme des Expertes propose chaque semaine sa sélection des personnalités féminines disponibles pour éclairer les grands sujets qui font l’actualité : le Grexit par l’économiste Virginie Coudert, le début des soldes par l’observatrice des comportements des marques Caroline Lamy, les débats sur la surveillance informatique avec la chercheuse en informatique Maryline Laurent, la coupe du monde féminine avec la vice-présidente de l’organisation européenne European Association of Sport Employers, Gladys Béziers…

Le rapport du mois : la situation des pères dans le monde, un enjeu clé pour l’égalité et le progrès.

L’association MenCare vient de faire paraître le premier rapport international sur la situation des pères, en miroir de celui que produit depuis déjà plus de 15 ans l’ONG Save the Children sur la situation des mères.

Ce gros volume de près de 300 pages confirme, pour commencer, que les hommes (dont 80% sont pères ou appelés à le devenir au cours de leur vie) bénéficient d’un avantage global de rémunération et ne participent que pour un gros tiers (37%) aux tâches domestiques.

Cependant, ils sont presque partout de plus en plus nombreux à se sentir concernés par l’égalité et à aspirer à s’investir davantage dans la vie de famille, et en particulier dans les tout premiers mois de la vie de leurs enfants… Mais largement plus de la moitié (63%) des pays du globe ne prévoient pas de congé paternité et dans ceux où le dispositif existe, les hommes sont peu encouragés à en faire usage. En cause, disent les rapporteur-es de ce State of the World’s Fathers, un poids écrasant des stéréotypes de genre entretenant notamment une culture de la “complémentarité” femmes/hommes. La révolution libératrice des hommes n’a pas encore eu lieu…

Et pour la faire advenir, le rapport préconise 6 grands types de mesures : une prise en compte systématique de la question des hommes dans les travaux sur l’égalité pour ne pas faire de celle-ci une seule “affaire de femmes”, des plans d’action d’envergure (nationaux et internationaux) pour valoriser le “care” au masculin ; la poursuite et le renforcement des politiques de partage des responsabilités dans tous les espaces de l’existence des femmes et des hommes ; un ambitieux travail de fond de tous les acteurs politiques et économique pour réussir le passage de l’économie informelle à l’économie formelle et faire durablement bouger les lignes en matière d’écarts de richesse ; la conduite de programmes d’éducation et de sensibilisation aux stéréotypes tout au long de la vie pour les hommes et les femmes.

Retrouvez l’article complet sur EVE LE BLOG

Synthèse du 21 avril au 20 mai 2015

 Actualité du Service des droits des femmes et de l’égalité de la Direction générale de la cohésion sociale.

Sommaire de la synthèse

Action institutionnelle
Projet de loi relatif au dialogue social et à l’emploi
Les mesures du CIEC en matière d’égalité femmes-hommes
La France a célébré le soixante-dixième anniversaire du premier vote des femmes
Pascale Boistard au Global Summit of Women 2015
Dialogue franco-chinois sur les droits des femmes
« L’autre pilule, un combat pour les femmes »
Comités de sélection des concours de recrutement des professeurs des universités
Lutte contre les violences faites aux femmes
Des militaires français en Centrafrique accusés de violences sexuelles
Education : laïcité et structures privées accueillant des mineurs

Égalité, non discrimination, féminisme
L’inégale répartition des tâches au sein des couples crée des tensions
Un débat du MAGE sur le genre et la ville
Les Femen perturbent le 1er mai du front national
Deuxième anniversaire de la loi ouvrant le mariage aux couples du même sexe

Égalité dans la vie professionnelle
Égalité professionnelle : les associations féministes veillent au grain
Julien Bayou demande la publication de la liste des entreprises sanctionnées
Le 1er Mai, les femmes réclament l’égalité, pas du muguet !
Pascaline Dupas, meilleure économiste 2015
Féminisation de l’audiovisuel public
« Le genre du mal-être au travail »
« Les ouvrières en lutte, quand le genre trouble la classe »
L’Espagne adopte un Plan d’appui à la famille 2015-2017
Parité et vie politique
« Les femmes en politique : une évidence, vraiment ? »
Anniversaire du droit de vote des femmes
Le manifeste des femmes journalistes en politique
La féminisation en trompe-l’œil de l’UMP
Égalité dans la vie personnelle et sociale
Septième édition de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA
Une enquête du Planning familial 75 dénonce les difficultés d’accès à l’IVG à Paris
« La PMA, c’est pour quand ? »
Colloque international « Genre et santé »
Les femmes dans l’UE ont donné naissance à leur premier enfant à 29 ans en moyenne
Lutte contre les violences
Abolition du système prostitutionnel : retour du texte à l’Assemblée nationale
Quand des femmes marchent pour lutter contre l’insécurité
La DREES se penche sur la structure de la capacité d’hébergement en 2012
Des associations dénoncent l’inertie de l’université face au harcèlement sexuel
L’armée française face aux accusations de viols
Culture, communication
« En littérature, le droit d’auteure bafoué »
« Cannes : et les femmes dans tout ce cinéma ? »

 

Pour voir la synthèse complète : ICI

29.04 – 70ans après, retour sur le droit de vote des femmes.

En France
« Les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes »
Ordonnance du 21 avril 1944, après débat à l’Assemblée constitutive d’Alger.

1945

  • 29 avril et 13 mai, les femmes votent pour la première fois aux élections municipales.
  • 21 octobre, premier vote national pour élire l’Assemblée constituante.

Une citoyenneté différée pour les Françaises, alors que de nombreux pays de l’Union européenne accordent le droit de vote aux femmes au lendemain de la Première Guerre mondiale.

Obtention du droit de vote des femmes dans différents pays

Mais aussi : 1913 en Norvège, 1915 en Islande, 1918 au Canada et en Russie, 1919 aux USA, 1920 en Albanie, Autriche et Hongrie… 1994 pour les femmes noires en Afrique du Sud, dans les années 2000 dans les pays musulmans.

La Révolution française

Des femmes citoyennes au plan civil mais sans droit politique.
Une femme singulière en son temps : Olympe de Gouges et la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne (1791). Elle y réclame justice à son sexe et des droits civiques et politiques strictement égaux à ceux des hommes :

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« Nul ne doit être inquiété pour ses opinions même fondamentales, la femme a le droit de monter sur l’échafaud ; elle doit avoir également le droit de monter à la tribune » (article X)

Condamnée en 1793 et guillotinée, l’accusation de trahison portée contre elle vise son engagement hors du cadre assigné aux femmes :
« Olympe de Gouges, née avec une imagination exaltée, prit son délire pour une inspiration de la nature. Elle commença par déraisonner et finit par adopter le projet des perfides qui voulaient diviser la France : elle voulut être homme d’Etat, et il semble que la loi ait puni cette conspiratrice d’avoir oublié les vertus qui conviennent à son sexe » (Feuille de salut public du 27 Brumaire an II)

Les femmes ne tirent aucune reconnaissance de leur participation massive aux journées révolutionnaires… Bonaparte les rabaisse en mineures à vie (Code civil, 1801). L’histoire se répète : par trois fois entre 1789 et 1871, les femmes se portent au plus durs combats sans en tirer quelque reconnaissance quant à l’égalité des droits.

Priorité à la lutte contre l’exploitation des ouvrières

Flora Tristan (1803-1844), à l’avant-garde d’une internationale ouvrière ; pour elle l’émancipation des travailleurs est indissociable de celle des femmes.

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« L’homme le plus opprimé peut opprimer un être qui est sa femme. Elle est la prolétaire du prolétaire même » (Des moyens de constituer la classe ouvrière)

 

1848- Un suffrage universel masculin

Les priorités pour les femmes sont celles du droit au travail, des droits civils et de l’éducation des filles.Jeanne Deroin (1805-1894), une pionnière du suffragisme.
Ouvrière lingère autodidacte devenue institutrice, aux idées socialistes utopistes, fondatrice du journal La politique des femmes devenu L’opinion des femmes. Elle est candidate aux élections législatives de 1849 :
« Je viens me présenter à vos suffrages par dévouement pour la consécration d’un grand principe, l’égalité civique et politique des deux sexes. […] Une assemblée législative uniquement composée d’hommes, est aussi incompétente pour faire les lois d’une société composée d’hommes et de femmes, que le serait une assemblée composée de privilégiés pour discuter des intérêts des travailleurs, ou une assemblée de capitalistes pour soutenir l’honneur du pays. »

Réaction de Pierre Proudhon (1809-1865) penseur du socialisme libertaire :
« Nous ne pouvons laisser passer sans protester énergiquement au nom de la morale publique et de la justice elle-même de semblables prétentions et de pareils principes. Il importe que le socialisme n’en accepte pas la solidarité […] Le ménage et la famille voilà le sanctuaire de la femme » (journal Le Peuple ,12 avril 1849).

Quelles priorités pour le mouvement féministe ?

La conquête du droit au travail et à l’éducation, des droits civils (divorce, famille…) est-elle ou non subordonnée à la conquête des droits politiques (droit de vote) ? De nombreux journaux de femmes, créés de 1871 à 1914 en débattent.

  • Le droit des femmes, fondé en 1869 avec Maria Deraismes
  • La citoyenne, d’Hubertine Auclert créé en 1881 ou La Fronde, de Marguerite Durand, en 1891.

Des femmes se présentent illégalement aux élections, organisent des pétitions et des actions de propagande.

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Hubertine Auclert fait de la résistance. En 1880, elle refuse de payer ses impôts et écrit au Préfet : « Je n’ai pas de droits, donc je n’ai pas de charges, je ne vote pas, je ne paye pas ». Elle manifeste dans les mairies lors des mariages pour dénoncer l’infériorité sociale que le code civil établit et que le suffrage des femmes pourrait réformer. Elle crée la société Le suffrage des femmes qui organise des pétitions, des rassemblements et multiplie les actions.

De nouveaux groupes se créent dont l’Union française pour le suffrage des femmes-UFSF. Le mouvement gagne en légitimité.

1914 – Jaurès défend le droit de vote des femmes à la Chambre des députés :
« C’est l’humanité entière qui doit agir, penser, vivre et l’on a bien tort de redouter que le suffrage des femmes soit une puissance de réaction, quand c’est par leur passivité et leur servitude qu’elles pèsent sur le progrès humain »

La guerre brise cette dynamique..

Lenteurs parlementaires, obstruction du Sénat

La période de la guerre a montré les compétences des femmes et leur force. Le suffrage universel est voté de nombreuses fois à la Chambre des députés, en 1919, 1925, 1932, 1935. Mais, à chaque fois le Sénat joue l’inertie et repousse les projets de loi.
Louise Weiss et Cécile Brunschvicg poursuivent le combat mais le désintérêt gagne : « Les paysannes restaient bouche bée quand je leur parlais du vote. Les ouvrières riaient, les commerçantes haussaient les épaules, les bourgeoises me repoussaient horrifiées. » (Louise Weiss, Ce que femme veut)

Florilège contre le vote des femmes :

  • « Plus que pour manier le bulletin de vote, les mains des femmes sont faites pour être baisées… » (Sénat-1919).
  • « Les femmes étant encore plus livrées que les hommes aux forces émotives seront emportées encore plus massivement… » (Romain Rolland-1925)
  • « Nous sommes disposés à accorder aux femmes tout ce que leur sexe a le droit de demander en dehors de la politique… » (Sénat 1932)

1936– « Trois hirondelles ne font pas le printemps » dit Louise Weiss

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Elles n’ont pas le droit de voter, mais sont nommées sous secrétaires d’Etat par Léon Blum : Cécile Brunschvicg- présidente de l’UFSF- à l’éducation nationale, Irène Joliot-Curie à la recherche scientifique, Suzanne Lacore à la santé publique.

1944– « les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes ». (Ordonnance du Général De Gaulle du 21 avril 1944)

1945 – Assemblée constituante, trois femmes députées du Nord

  • Emilienne Galicier, résistante communiste, responsable de l’Union des Femmes Françaises, dans le Nord-Pas de Calais- Aisne et Ardennes, députée de 1945 à 1958.
  • Rachel Lempereur, institutrice et directrice d’école, militante syndicaliste et socialiste, résistante, députée de 1945 à 1958.
  • Madeleine Leo-Lagrange, une des premières femmes à exercer la profession d’avocat, participe auprès de son mari à la mise en place de la loi sur les congés payés en 1936.

Très peu de femmes députées (moins de 6% avant 1997), encore moins de femmes au gouvernement.

1974– Pour la première fois une femme devient Ministre, Simone Veil chargée de mener à bien la législation sur l’avortement.

70 ans de vote des femmes.

Elles ont d’abord été plus portées sur l’abstention et plus conservatrices que les hommes, puis leur vote s’est rapproché de celui des hommes au fil de l’évolution de leur statut social. Mieux éduquées, de plus en plus présentes dans le monde du travail ; après l’élan donné par le MLF dans la foulée de mai 68 et l’accès à la maîtrise de leur fécondité, les femmes s’abstiennent moins, votent plus volontiers à gauche et refusent l’extrême droite. Depuis 2012, les études et sondages semblent montrer qu’il n’y a plus de différences significatives entre les votes des femmes et des hommes.

Du droit de vote à la parité

1945-1981- Les femmes sont-elles réellement éligibles ? Les mandats sont dans les mains d’une classe politique masculine qui se renouvelle peu et qui capte tous les pouvoirs. Elles sont exclues de fait, des décisions politiques.

1982– la proposition qu’il n’y ait pas plus de 75% de personnes du même sexe sur toute liste électorale, adoptée par le Parlement est refusée par le Conseil Constitutionnel, au nom de l’universalisme républicain.

1989-1992-l’idée européenne de parité. Elle émerge au Conseil de l’Europe et est médiatisée au sommet européen d’Athènes Femmes et pouvoir.

Vifs débats parmi les intellectuel-le-s et les politiques. Des associations se créent, transversales aux engagements partisans des unes ou des autres, et se mobilisent pour une démocratie paritaire, où pouvoirs et responsabilités seraient partagés, de manière équilibrée, entre les femmes et les hommes.

1999-Première loi constitutionnelle : « La loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et aux fonctions électives. Les partis contribuent à la mise en oeuvre de ce principe dans les conditions déterminées par la loi ».
2008-le principe d’ « égal accès » est étendu aux responsabilités professionnelles ou sociales.

2013- Loi sur les modes d’élection dans les collectivités locales avec scrutin de liste et obligation de parité à toutes les communes de plus de 1 000 habitants. Parité garantie dans les départements.

2015- 16% de femmes maires, 7% de présidentes d’intercommunalités, 10% de présidentes de conseils départementaux, et dans chacune des deux Chambres, Assemblée nationale et Sénat, environ un quart des députés ou des sénateurs sont des femmes. Le plafond de verre résiste !

Faut-il de nouvelles lois contraignantes et/ou nouvelles pénalités ? Rien ne changera réellement tant que l’on n’aura pas déconstruit cette culture misogyne qui s’exprime toujours avec force et régularité dans le système social et politique et freine les femmes dans leur élan, allant du discrédit sur leurs paroles et de la mise en doute de leurs compétences, aux remarques sexistes et aux violences de toutes sortes…L’exigence de parité est un levier de cette lutte.

La révolution culturelle de la parité est en marche.