Catégorie : Actu LIDUP

Sommes-nous tous égaux face au travail ? les femmes sont surreprésentées dans les expériences de discrimination

Sommes-nous tous égaux face au travail ? La question tient hélas presque de la mauvaise boutade. Mais, à raison, le rapport du Défenseur enfonce le clou : une personne sur deux considère que les discriminations sont fréquentes au cours de la recherche d’un emploi, et une sur trois au cours de la carrière. Encore une louche ? Un tiers de la population active rapporte avoir personnellement fait l’objet dans sa vie professionnelle de discriminations (fondées sur le sexe, l’âge, la grossesse ou la maternité, l’origine…) au cours des cinq dernières années. Le baromètre de Défenseur des droits- Organisation internationale du travail montre que l’âge et le sexe sont les deux premiers motifs d’expériences défavorisantes (15 %), suivis de l’origine (8 %), du handicap ou de l’état de santé (6 %) et des convictions religieuses (2 %). Bilan ? «Un monde du travail qui apparaît comme un condensé de nombreux rapports sociaux structurés par des préjugés et des stéréotypes persistants.» Tous ces facteurs pouvant se cumuler, les femmes sont surreprésentées dans les expériences de discrimination rapportées.

Prompt à batailler sur le front du harcèlement sexuel au travail (une «discrimination sexiste») et à faire avancer la jurisprudence, le rapport rappelle que ce harcèlement touche une femme sur cinq, mais aussi que les inégalités salariales perdurent et que… les discriminations liées à la grossesse ou la maternité ne mollissent pas. «Si les condamnations sont à la fois plus nombreuses et plus lourdes, le nombre de réclamations ne faiblit pas», peut-on lire. Et de citer moult affaires dans lesquelles le Défenseur a dû intervenir, y compris dans le champ de la fonction publique. Ainsi, il a présenté des observations devant le tribunal administratif de Lille concernant une femme, directrice des services techniques, qui, à son retour de congé de maternité, a appris que ses missions seraient effectuées par son adjoint ; qu’elle serait affectée à un nouveau poste, avec sous sa responsabilité 10 agents contre 80 auparavant…

Source rapport du défenseur des droits

Invitation 5 mai : le ClubLIDUP Lille ; le réseau des professionnels engagés pour l’égalité et la mixité professionnelles

Bonjour,

C’est avec plaisir que je vous retrouverai le 5 mai prochain chez notre partenaire le CEPI Management.
Au programme :
– les clés de la réussite pour votre réseau par Isabelle Delcroix Naulais
– la présentation d’une étude sur les relations entre les réseaux de femmes en entreprise et les directions des ressources humaines, par Annie Ducellier Cabinet Isotélie.
– la société ARC France, entreprise témoin qui partagera son expérience, en présence Bastien Chaldaureille responsable des relations sociales et Delphine Malidan une des membres fondatrices du réseau Ver’Elles.
Vos expériences de réseaux alimenteront la réflexion collective. Si vous aviez de la documentation de présentation de vos réseaux, nous aurions plaisir à la partager lors de cet atelier.
;-)) Je vous remercie de bien vouloir confirmer le plus rapidement possible pour présence.
Bien à vous,
 Isabelle

Invitation_ClubLIDUP_5 mai2017.pdf

LIDUP, DANS LE JOURNAL DES ENTREPRISES

NOUS SOMMES DANS LE JOURNAL DES ENTREPRISES !

JDE

LIDUP présente ses activités dédiées à l’activité professionnelle dans  » Le Journal des entreprises », un focus particulier sur le Club LIDUP auquel a participé  la journaliste Elodie SOURY-LAVERGNE.

N’hésitez pas à consulter notre page dans le journal concernant notre entreprise :

https://www.lejournaldesentreprises.com/editions/59/actualite/reseaux/club-lidup-un-reseau-engage-pour-l-egalite-professionnelle-06-03-2015-250389.php

 

Le label Egalité concerne aussi les collectivités territoriales

Un séminaire interministériel sur le label « Egalité professionnelle »

Le Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes (SDFE) de la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS) organisait le 5 avril un séminaire interministériel destiné à promouvoir le label « Egalité professionnelle entre les femmes et les hommes » auprès des administrations publiques et opérateurs de l’Etat.

Rappelant le message fort porté en Conseil des ministres du 6 mai 2015 sur l’exemplarité des employeurs publics en ce domaine, Stéphanie SEYDOUX, cheffe du SDFE, a précisé que le « label Egalité » est une démarche structurante dans le cadre de la politique d’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.

Trois collectivités territoriales (l’ex Conseil régional de Picardie, le Conseil régional de Bretagne et le Conseil départemental des Côtes d’Armor) étaient conviées afin de faire part de leur retour d’expérience en tant qu’organismes publics labellisés. La présence de neuf ministères et d’opérateurs, leur participation active à ce séminaire et la richesse des échanges ont souligné leur vif intérêt et l’engagement à venir de leur administration ou établissement.

NB : le prochain CLUBLIDUP sera dédié à l’alliance des Labels Egalité et Diversité

Lidup offre de stage : développement de nos services égalité professionnelle

 

 

Offre de stage : Business Development

Missions de Marketing multicanal,

Action Commerciale, et  Communication,

 

URGENT

Stage pouvant déboucher sur un emploi

 

Activité de l’agence LIDUP (start-up) : conseil, formation et de communication dédiée à l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et à la lutte contre les discriminations.

Notre activité entre dans le champ de la responsabilité sociétale des entreprises et dans la qualité de vie au travail.

Nous développons des outils innovants « serious game » grâce à notre partenaire l’agence de gamification Œil pour Œil.

Parmi nos clients nous comptons Orange, Bayer Santé, ESSILOR, Lesaffre international, RANDSTAD, le collège doctoral, ISEN, Arts et Métiers…

 

Vos missions seront en relation directe

la dirigeante de l’agence :

 

Marketing : mission promouvoir nos services et outils numériques

–        Participer  à la mise en œuvre de la stratégie marketing

 

–        Etudier la satisfaction clients, préparation des questionnaires et des supports de   présentation

–        Développer la notoriété de la marque LIDUP, et L’EGALITE EN JEU.

–        Détecter Aide au développement d’outils de communication divers

 

Commercial

–       Mettre  à jour des fichiers prospects, clients

–       Prospecter, via réseaux sociaux, emailing, phoning

 

 

Communication :

–       Créer de supports de communication

–       Participer à l’organisation des événementiels de la marque (clubLIDUP, congrès, atelier, soirée thèmatique …).

–       Mettre  à jour du site internet.

–       Animer et développer les communautés sur les réseaux sociaux des marques       (blogs, Linkedin, Facebook, Twitter…).

–        Rédiger de contenus sur les profils sociaux

–       Etre force de proposition pour les stratégies à mettre en place sur les réseaux       sociaux.

 

Durée du stage et période à définir

Lieu : LAMBERSART 185 rue Simon Vollant

(Campus de la Cessoie)

Votre Profil :

Etudiant-e de niveau BAC +3/4/5, en école de commerce, université et/ou en formation marketing/communication

Organisé-e, autonome, rigoureux-se, curieux-se, ayant le sens du relationnel, créatif-ve, bonne aptitude à la communication écrite, bonne orthographe.

La maîtrise des logiciels du pack office, et suite adobe est obligatoire.

 

Vous êtes souriant-e, dynamique, passionné-e par les nouvelles technologies et intéressé-e par les questions sociétales (égalité FH, lutte contre les discriminations, la RSE), vous souhaitez enrichir votre expérience professionnelle dans une start up créative et atypique.

 

Contact : Isabelle DELCROIX NAULAIS, tel 06 86 66 71 24

isabelledelcroixnaulais@lidup.eu

www.lidup.eu

LIDUP : Le rapport au temps de travail reste un facteur d’inégalité entre hommes et femmes –

Publié le 23/02/2016

Une majorité de femmes en France estime que ses horaires de travail s’harmonisent plutôt bien avec les engagements sociaux et professionnels. Cependant, à y regarder de plus près, le rapport au temps et à l’activité est plus complexe pour elles que pour leurs homologues masculins. Quelques pratiques émergentes sont en train de changer la donne.

C’est un fait : les femmes ajustent plus facilement leur carrière à l’arrivée du premier enfant, pendant que les hommes renforcent leur présence professionnelle à ce moment là*. Même si l’entreprise propose des aménagements (flexibilité du travail, multiplication de services..), la désynchronisation vie privée/professionnelle reste plus marquée chez les femmes : c’est ce qui ressort de la rencontre sur l’organisation du temps de travail organisée le 15 février dernier au Ministère de la Famille, de l’Enfance et des Droits des femmes par le réseau « Entreprises pour l’Egalité »**.

« Job sharing » à tous les niveaux

Cette rencontre a permis de partager un certain nombre de pratiques émergentes allant dans le sens d’un meilleur équilibre des temps de travail pour les femmes. Exemple : le temps partiel sur des postes à responsabilités, la planification d’horaires atypiques pour concilier vie professionnelle et privée, le télétravail partiel et l’implication plus forte des managers intermédiaires afin de valoriser la flexibilité.
Né aux Etats-Unis dans les années 80, le « job sharing » (partage d’un poste à responsabilité entre deux temps partiels) offre une piste intéressante. Il existe déjà dans le droit du travail en Italie, en Grande-Bretagne et bientôt en Allemagne. Le principe suppose une complémentarité de compétences – pas facile à trouver – mais il engage peu de frais supplémentaires pour l’entreprise. En France, cette pratique doit encore trouver sa compatibilité avec le droit et la culture d’entreprise nationale.

Télétravail et coaching post-congé parental

En France, différentes pratiques essaiment aux quatre coins du pays. Spécialisée dans la promotion et la gestion de l’immobilier, la société Aiguillon Construction, filiale du groupe Arcade, compte 64% de femmes parmi ses effectifs. L’entreprise a instauré une réelle souplesse au niveau des horaires. Une démarche qui suppose malgré tout un vrai contrôle. Chez E-Bay, la fluidité de l’organisation, l’internationalisation des carrières et le profil indépendant des salariés a un fort impact sur l’organisation : la RH a ainsi mis en place un système permettant d’aider les salariés à certains moments de leur vie personnelle. Par exemple, en cas de congé maternité, le salarié bénéficie de l’aide d’un coach pour l’accompagner avant son départ et pour l’aider à reprendre son poste dans les meilleures conditions possibles. De même, chaque manager est noté sur l’engagement de ses salariés, ce qui encourage à maintenir un bon climat au travail.

Carrefour, Peugeot et Sarenza : trois exemples de politiques RH

Chez Carrefour, la DRH a mis au point un système de planification des horaires permettant aux hôtesses de caisses de s’organiser jusqu’à trois semaines à l’avance. Une charte avec 15 engagements destinés à favoriser l’équilibre des temps de vie professionnelle et personnelle a également été signée. Le géant de la grande distribution a également mis en place un programme « mixité » qui prévoit, entre autre, un assouplissement des règles de mobilité géographique, ces dernières étant désormais régionales et non plus nationales comme auparavant. Enfin, l’enseigne développe des mesures en faveur de la parentalité et s’investit sérieusement sur le télétravail, déjà en place sur ses sites italiens et belges.

La télétravail est déjà bien ancré chez PSA : depuis début 2014, une grande partie des effectifs de la division automobile, soit plus de 69000 salariés en France, a opté massivement pour le télétravail. Il s’agit à 64% d’hommes et à 36 % de femmes. Les volontaires ont en moyenne 43 ans. Par ailleurs, sur le site de Sochaux, le volontariat des femmes est comparable à celui des hommes pour le travail de nuit (autorisé depuis 2011 pour les femmes) et les méthodes de co-working gagnent du terrain.

Sarenza, enfin, a signé une charte pour l’équilibre des temps de vie et s’est engagé dans une stratégie d’égalité hommes/femmes en impliquant tous les salariés, à commencer par la génération Y. Pour ce faire, l’entreprise propose une formation à la gestion des mails, interdit les réunions en dehors du créneau 9-18 h en semaine, et propose une période d’adaptation de deux semaines pour les jeunes parents. « Nous avons besoin de salariés équilibrés et créatifs. S’ils ont une vie personnelle riche et variée, les collaborateurs seront plus engagés dans leur travail » indique la direction générale.

L’exemple du « right request » britannique

Enfin, certains dispositifs étrangers peuvent inspirer les stratégies françaises comme le « right request » britannique (voir à ce sujet l’article du Gardian. Il s’agit de permettre à un salarié de demander un aménagement de son temps de travail : l’employeur a obligation de lui répondre et, en cas de réponse négative, de circonstancier sa réponse. Des initiatives intéressantes, certes, mais qui supposent que les services RH soient informés de l’existence de tous ces dispositifs.

Source FOCUS RH

Frédérique Guénot

* Enquête menée par la DARES, DRESS, DGAFP et l’INSEE en 2013.

** Créé par le Ministère des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, ce réseau est dédié à l’information et au partage de bonnes pratiques sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.

#Isabelle DELCROIX NAULAIS dirigeante de LIDUP était présente au Ministère le 15 février 2015 réseau « Entreprises pour l’Egalité »

Égalité réelle entre les hommes et les femmes. Loi du 4 août 2014 : 1an après

Loi du 4 août 2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes : un an après, des mesures effectives.

égalité FH

Texte fondateur et emblématique du quinquennat de François HOLLANDE, la loi du 4 août 2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes comprend des mesures fortes pour améliorer le quotidien des femmes, faire progresser leurs droits et changer les mentalités.

Un an après sa promulgation, la quasi-totalité des textes réglementaires nécessaires à sa mise en œuvre a été publiée. En s’engageant pour cette application rapide, Marisol TOURAINE, ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, et Pascale BOISTARD, secrétaire d’Etat chargée des Droits des femmes, démontrent la détermination du gouvernement à traduire sans tarder, dans le quotidien des Françaises et des Français, les avancées concrètes permises par la loi.

La loi du 4 août s’articule autour de cinq priorités :

  • De nouveaux moyens pour l’égalité professionnelle et une meilleure articulation des temps de vie, avec le renforcement de la négociation d’entreprise et de branche en faveur de l’égalité professionnelle, la réforme du congé parental et l’expérimentation du tiers-payant pour les assistants maternels.
  • Une garantie publique contre les impayés de pension alimentaires, actuellement expérimentée dans vingt départements, afin d’améliorer la situation des femmes qui élèvent seules leurs enfants et de lutter contre le non-versement des pensions alimentaires.
  • La lutte contre les violences faites aux femmes, grâce au renforcement de l’ordonnance de protection et des infractions relatives au harcèlement et la priorité donnée à l’éviction du conjoint violent du domicile.
  • Le recul des stéréotypes sexistes, les pouvoirs de contrôle du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) et les obligations des chaînes ayant été renforcés, et les concours de « mini-miss » réglementés.
  • La généralisation de la parité, avec la traduction, dans tous les secteurs de la vie sociale, du principe d’égal accès des femmes et des hommes aux responsabilités (fédérations sportives, mutuelles, ordres professionnels, commissions consultatives placés auprès du gouvernement, etc.).

En une année, la grande majorité des textes réglementaires nécessaires à la mise en œuvre de cette loi a été publiée. La semaine dernière encore, trois ordonnances et un décret relatifs à l’égal accès des femmes et des hommes au sein des autorités administratives indépendantes et des autorités publiques indépendantes, des ordres professionnels, des conseils d’administration des mutuelles et des instances de gouvernance des caisses nationales de sécurité sociale ont été publiés.

Pour Marisol TOURAINE, ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, « Parce que les inégalités que connaissent les femmes sont innombrables, cette première loi-cadre pour les droits des femmes était indispensable. Ses mesures constituent un levier formidable pour améliorer le quotidien des femmes. Mais il ne suffit pas de faire voter des lois. Il faut aussi que chaque citoyenne, chaque citoyen, connaisse ses droits et puisse en bénéficier dans la vie de tous les jours. C’est pourquoi la mise en œuvre concrète de la loi du 4 août 2014 devait être rapide. C’est désormais chose faite. ».

« Si le chantier est immense, la volonté du gouvernement l’est tout autant. C’est un mouvement puissant et déterminé, qui ne s’arrêtera pas. En renforçant les droits des femmes, c’est toute la société qui progresse. », a ajouté Pascale BOISTARD, secrétaire d’État chargée des Droits des femmes.

Source : Communiqué de presse du Ministère

Egalité pro, leadership partagé : ce qu’il faut retenir de juin 2015

D’après EVE LE BLOG

L’étude du mois : une femme au top, ça va… Plusieurs, ça coince!

Quand une femme atteint les sommets de la hiérarchie d’une entreprise, les chances pour qu’une deuxième femme la rejoigne dans les hautes sphères de la prise de décision chutent de 50%! C’est le constat qu’ont fait des chercheurs américains, après analyse de la structure du top management de 1500 entreprises américaines sur les deux décennies écoulées. Diantre! Mais qu’est-ce qui explique cet étrange phénomène de ré-érection de barrières à l’entrée des instances dirigeantes pour les femmes quand d’autres femmes ont réussi à surmonter les obstacles? Cela ne vient-il pas contrer toute la rhétorique du souffle aspirationnel attendu des rôles-modèles?

Mettant en échec le fâcheux stéréotype qui ferait supposer que les femmes ayant tiré leur épingle du jeu ne tendraient pas la main aux suivantes (voire leur feraient des croche-pattes), les auteurs de l’étude évoquent l’existence d’un “quota implicite” de femmes leaders dans chaque organisation. En d’autres termes, nommer une femme à un poste à hautes responsabilités “suffirait” à considérer que l’objectif de mixité est atteint. En substance, ironise Cristian Deszö, co-rapporteur de l’étude, on se dit qu’une seule femme au top, c’est certes peu, mais déjà mieux que pas du tout, et surtout plus que ce que font les autres!

L’étude révèle en effet que le bénéfice d’image attribuable à la “deuxième femme” nommée à un poste en vue est significativement inférieur à celui qu’offre la première ; et ça va encore déclinant avec la troisième et les suivantes.

Pour faire réellement progresser la mixité, les chercheurs invitent alors à détourner le projecteur des seules instances dirigeantes pour concentrer les efforts de mixité sur l’encadrement intermédiaire et supérieur, de façon à banaliser le leadership au féminin plutôt que de mettre en avant un petit nombre de “femmes d’exception”, dont la présence viendrait davantage confirmer la “règle” d’un pouvoir ordinairement masculin et extraordinairement féminin, que véritablement bousculer les “règles du jeu” de l’accès aux responsabilités.

Le #fail du mois :quand un Nobel de médecine veut sortir les femmes des laboratoires pour laisser les hommes scientifiques travailler en paix!

Les lauréat-es du Prix Nobel, c’est 94% d’hommes! Et parmi eux, le biochimiste anglais Tim Hunt qui a provoqué un tollé en exprimant publiquement, lors d’une conférence de presse, sa réticence à travailler avec des femmes. Car selon lui, celles-ci posent “trois problèmes” : “Vous tombez amoureux d’elles, elles tombent amoureuses de vous, et quand vous les critiquez, elles pleurent“. Et le voilà plaidant pour des labos non-mixtes!

Ce qui n’a pas du tout plu à la Royal Society dont il est membre et qui s’est empressée de se désolidariser de propos contraires à sa politique d’attractivité des talents en tout genre menée depuis plusieurs années…

Tim Hunt a démissionné de son université quelques jours après, en regrettant que ses propos “bon enfant” (sic) aient pu heurter les consciences. Pendant ce temps, quelques femmes scientifiques concoctaient une vidéo humoristique pour s’excuser d’être trop “sexys” au boulot… Jugez-en par vous-même!

La plateforme du mois : le Guide des Expertes passe au numérique… Et à la vitesse supérieure!

Les femmes ne représentent que 18,5% des personnalités invitées à éclairer l’actualité dans les médias français, révélait le CSA il y a un peu plus d’un an. Les expertes sont-elles si rares dans le paysage intellectuel hexagonal qu’on ne saurait en trouver qu’une pour cinq hommes à convier sur les plateaux de radio ou télé?

A cette maussade hypothèse, l’éditorialiste Marie-Françoise Colombani a toujours refusé de se résoudre et voulant à la fois prouver que les expertes existent et faciliter leur identification par les journalistes, elle lançait il y a 4 ans le premier “guide” 100% femmes de talents, de savoirs et d’expériences…

Devenu depuis une institution, ce bottin des têtes bien faites prend cette année une nouvelle ampleur : désormais produit en partenariat avec le cabinet Egalis, France Télévisions et Radio France, il est gratuit, accessible en ligne 24h/24 et contient déjà plus de 200 notices présentant des femmes d’expertise (parmi lesquelles le blog EVE est heureux d’avoir repéré les figures familières de Brigitte Grésy, Hélène Périvier, Catherine Vidal, Cristina Lunghi, Emmanuelle Jardat, Barbara Meyer…).

Au-delà d’un simple annuaire, la plateforme des Expertes propose chaque semaine sa sélection des personnalités féminines disponibles pour éclairer les grands sujets qui font l’actualité : le Grexit par l’économiste Virginie Coudert, le début des soldes par l’observatrice des comportements des marques Caroline Lamy, les débats sur la surveillance informatique avec la chercheuse en informatique Maryline Laurent, la coupe du monde féminine avec la vice-présidente de l’organisation européenne European Association of Sport Employers, Gladys Béziers…

Le rapport du mois : la situation des pères dans le monde, un enjeu clé pour l’égalité et le progrès.

L’association MenCare vient de faire paraître le premier rapport international sur la situation des pères, en miroir de celui que produit depuis déjà plus de 15 ans l’ONG Save the Children sur la situation des mères.

Ce gros volume de près de 300 pages confirme, pour commencer, que les hommes (dont 80% sont pères ou appelés à le devenir au cours de leur vie) bénéficient d’un avantage global de rémunération et ne participent que pour un gros tiers (37%) aux tâches domestiques.

Cependant, ils sont presque partout de plus en plus nombreux à se sentir concernés par l’égalité et à aspirer à s’investir davantage dans la vie de famille, et en particulier dans les tout premiers mois de la vie de leurs enfants… Mais largement plus de la moitié (63%) des pays du globe ne prévoient pas de congé paternité et dans ceux où le dispositif existe, les hommes sont peu encouragés à en faire usage. En cause, disent les rapporteur-es de ce State of the World’s Fathers, un poids écrasant des stéréotypes de genre entretenant notamment une culture de la “complémentarité” femmes/hommes. La révolution libératrice des hommes n’a pas encore eu lieu…

Et pour la faire advenir, le rapport préconise 6 grands types de mesures : une prise en compte systématique de la question des hommes dans les travaux sur l’égalité pour ne pas faire de celle-ci une seule “affaire de femmes”, des plans d’action d’envergure (nationaux et internationaux) pour valoriser le “care” au masculin ; la poursuite et le renforcement des politiques de partage des responsabilités dans tous les espaces de l’existence des femmes et des hommes ; un ambitieux travail de fond de tous les acteurs politiques et économique pour réussir le passage de l’économie informelle à l’économie formelle et faire durablement bouger les lignes en matière d’écarts de richesse ; la conduite de programmes d’éducation et de sensibilisation aux stéréotypes tout au long de la vie pour les hommes et les femmes.

Retrouvez l’article complet sur EVE LE BLOG