FCE grand Lille, le réseau des femmes chefs d’entreprise lance son concours Elles créent en Nord-pas-de-Calais.
dossier à télécharger cliquer https://www.ellescreent.com
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Egalité homme-femme, intégration des handicapés et des jeunes issus de l’immigration… Le bilan des actions menées par GE-France.
Depuis une dizaine d’années, GE s’est attelé au dossier de l’égalité professionnelle en France. Des premiers diagnostics réalisés à GE Power and Water (la branche énergie implantée à Belfort) découlent la signature de nombreux accords, pactes et chartes. « Ces dispositifs « d’intégrité » régissent tous nos processus. Ils s’appliquent aujourd’hui à l’ensemble du groupe GE-France et concernent toutes les thématiques », explique Najat Lechguer, responsable de l’égalité professionnelle et de la diversité.
Dès 2003, GE s’est interrogé sur le ressenti des femmes sur leur place dans l’entreprise. Un questionnaire adressé aux collaboratrices a permis d’établir les diagnostics qui ont donné naissance au premier accord égalité homme-femme, en 2005. « Plus récemment, nous nous sommes penchés sur l’égalité salariale homme-femme, explique Najat Lechguer. Une importante enveloppe budgétaire nous a permis de réaliser les premiers ajustements dès 2011 pour arriver à gommer les écarts de salaires à ce jour. »
Charte diversité en 2006, label diversité Afnor en 2007, nouveau label diversité en 2009, label européen en 2011… Outre la signature de ces textes nationaux et internationaux, GE s’engage aussi localement : « Nous avons signé, avec des associations et les autorités locales, un pacte en faveur des personnes en situation de handicap, pour leur permettre d’accéder à l’emploi, mais aussi à des formations plus poussées, souligne Najat Lechguer. Nous favorisons également les écoles et universités qui intègrent des personnes en situation de handicap dans leur cursus en leur versant notre taxe d’apprentissage. En interne, nous travaillons avec des ergonomes et notre assistante sociale afin de définir les postes et les conditions de travail adaptées à ces employés. »
« Nous organisons chaque année un Forum Diversité. L’occasion de convier les jeunes des quartiers à des conférences et à des simulations d’entretien. Certains viennent ensuite travailler chez nous pendant leurs vacances », précise Najat Lechguer, qui est en outre l’initiatrice du Club local Entreprises des Quartiers, créé en 2008. Il rassemble aujourd’hui de grands groupes implantés dans la région de Belfort : PSA, Orange, La Poste, BNP Paribas, Crédit Agricole, Randstad, EDF… « Nous ne nous investissons pas seulement en interne. Nous sommes attachés à développer une dynamique avec tous les acteurs du tissu économique et social local, dit-elle. Ne croyez surtout pas que GE investisse dans l’égalité des chances sans soucis d’efficacité et de rentabilité : diversifier ses employés, c’est attirer de nouveaux talent parfois mis de côté qui représentent une richesse en terme d’innovation, de nouvelles approches et façons de travailler. Ne nous en privons pas ! »
L’entreprise traditionnelle se limite aux objectifs financiers mais cela n’a aucun sens pour le salarié qui ne peut pas avoir un impact direct dessus. Les exemples d’Apple, General Electric et Johnson&Johnson, des entreprises qui font vivre leurs valeurs au quotidien.
Jean-Michel Garrigues, DRH BLB & Associés, a choisi « L’entreprise humaniste », un ouvrage coordonné par Jacques Horovitz (Ellipses).
> Que dit ce livre ?
Ce livre formalise les valeurs de l’entreprise centrée autour de l’humain, prenant l’exemple du concept d’hôtellerie Châteauform’, largement déployé en France et en Europe.
> Pourquoi est-ce essentiel de le lire ?
Il détaille un modus operandi permettant de détecter les valeurs humanistes, de les reconnaître, de les évaluer, en les démontrant et en détaillant le rôle du leader.
> En quoi cela fait sens dans votre pratique professionnelle ?
La gestion des RH est d’autant plus individualisée dans une PME, il convient donc de considérer pleinement chacun pour obtenir la meilleure action commune.
> Citation choisie :
« L’entreprise gérée par ses vraies valeurs et non l’entreprise gérée par ses mauvaises règles »
© Oxford Group
Les valeurs sont au coeur de la partie cachée de l’Iceberg ; nous ne les voyons pas directement et c’estsouvent difficile d’en parler car elles sont au fond de notre jardin secret avec d’autres éléments (notre éducation, notre famille, nos croyances…) dont on ne parle pas facilement dans notre vie professionnelle quotidienne. Donc, comment les rendre visibles, les faire vivre au quotidien, les faire PARLER ?
Ne commettez pas l’erreur de beaucoup de sociétés qui pensent qu’il suffit de faire une belle campagne marketing avec de belles affiches aux murs ! Il est essentiel que tous les employés aient régulièrement l’opportunité de construire le lien entre les valeurs de l’entreprise et leurs actes. Un des plus beaux exemples est celui du Ritz Carlton – dont nous avons eu des témoignages de Belfast à Istanbul, par les managers et les employés, de leur engagement au service des clients, sous-entendu par cette phrase« We are ladies and gentlemen, serving ladies and gentlemen ». Ils en sont tous très fiers car on leur donne une vraie responsabilité dans la résolution des problèmes – chacun pouvant dépenser jusqu’à 2 000 $ si nécessaire pour gérer une situation qui pourrait nuire à la satisfaction du client. En réalité ils n’utilisent que rarement ce droit car ils s’impliquent pleinement pour anticiper tout problème.
Nous proposerons trois pratiques de management qui nous semblent essentielles afin de faire vivre les valeurs :
► Donner du sens : créer et communiquer une vision, y compris sa déclinaison dans la société afin de« donner du sens » à chacun ;
► Recruter et développer les talents : recruter les employés pour leurs valeurs et leur potentiel, et non pas seulement pour les compétences techniques exigées pour le poste à pourvoir ;
► Mesurer le quoi et le comment : identifier et créer les conditions de succès, établir des mesures de succès qui vont au-delà des résultats financiers (le quoi) mais qui évaluent aussi les comportements pour y arriver (le comment). (…)
L’enjeu est de montrer qu’il existe une cohérence entre la vision, la mission, les objectifs stratégiques et les objectifs individuels tout le long de l’année. General Electric (GE) en est un exemple par excellence. Chaque année, au mois de janvier, les top managers de tous les business au niveau monde se réunissent à Boca Raton en Floride pour déterminer avec leur Président directeur général, Jeff Immelt, les « Strategic Imperatives ». Ensuite se déroule un agenda de discussions et de communication dans toutes les entités ; et ce avec des échéances d’une discipline militaire, qui permet à chaque employé de comprendre les « Strategic Imperatives », adaptés à leur entité et traduits en objectifs individuels. Quelle fierté de faire partie d’une entreprise dont le leader au plus haut niveau, M. Immelt dit : « Je représente et promeus cette entreprise à plein temps, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, sans rien chercher à dissimuler. Nous sommes une entreprise dotée d’une expertise de 130 années, qui a toujours démontré son exigence de qualité et d’intégrité ».
(…) Apple a accès aux mêmes talents, aux mêmes matières premières, aux mêmes processus, et aux mêmes médias que ces concurrents et pourtant ses produits ont quelque chose, quelque chose de plus. Si Apple était comme tous les autres fabricants d’ordinateurs, un de leurs messages publicitaires pourrait ressembler à : « Nous faisons des ordinateurs formidables. Ils sont magnifiquement désignés, faciles à utiliser et conviviaux. Vous en voulez un ? ». Alors qu’Apple communique plutôt en disant : « Dans tout ce que nous faisons, nous croyons à la remise en cause du statu quo, nous croyons en une manière différente de penser. Notre manière de remettre en question le statu quo est de rendre nos produits magnifiquement conçus, faciles à utiliser et conviviaux… il se trouve qu’on fait des ordinateurs formidables. Vous en voulez un ? » La différence se manifeste dans la croissance forte d’Apple depuis plus de dix ans – même en temps de crise.
En interne, chez Apple, l’avis [supposé] de Steve Jobs est le « leitmotiv » de tout ce qui est décidé et mis en action. Ses valeurs, son approche, son exigence guident les employés à travers le monde. Ce sont des manifestations des valeurs profondes d’Apple qui continuent même après la disparation de Steve Jobs. Tim Cook (PDG d’Apple) renforce (dans ses propres mots) la vision et les valeurs. Lorsqu’il a remplacé Steve Jobs pendant sa première absence, il a dit : « We believe that we are on the face of the earth to make great products, and that’s not changing ». Et depuis le décès de Steve Jobs : « Keep Steve Jobs’ vision burning inside terrific people ». (…)
Au même titre que GE et Apple, nous pouvons citer « le Credo » de Johnson & Johnson, leader mondial dans le domaine de la santé ou bien les « Cinq Principes » de Mars. Le credo de Johnson & Johnson sert de ligne de conduite depuis de nombreuses années. Les valeurs du credo sont LA référence pour guider les décisions stratégiques dans cette entreprise très décentralisée qui : « Sait établir un équilibre entre les résultats opérationnels à court terme et l’avenir à long terme de Johnson & Johnson » et entre les parties prenantes qui sont déterminantes dans la performance :
« Notre premier devoir est de bien servir les médecins, les infirmières, les patients, les mères de famille et toute personne qui utilise nos produits et nos services. Nous devons faire preuve d’un souci constant de qualité dans tout ce que nous faisons pour satisfaire nos clients. Nous devons toujours nous efforcer de réduire les coûts de façon à permettre à nos fournisseurs et distributeurs de toucher leur juste part de profits » (Extraits du Credo).
(…) Dans toutes les entreprises citées ci-dessus, les collaborateurs de tout niveau sont activement encouragés à prendre des initiatives, à se réunir pour mieux comprendre et mieux résoudre les problèmes ensemble – que ce soit via un « Work-out » chez GE (système de résolution de problèmes introduit à l’époque de Jack Welch) ou bien un « Town Hall Meeting » chez Johnson & Johnson. Pour l’individu, cela se transforme en « je veux faire partie de cette aventure / je veux participer à co-construire la vision / je veux faire partie du club »… La contribution de toute personne, indépendamment de son niveau de responsabilité hiérarchique ne serait pas possible s’il n’y avait pas eu, au fond, un travail de longue haleine sur les comportements souhaitables – et issus des valeurs.
Recruter et développer des talents pour qu’ils deviennent les leaders dans l’avenir. Dans ce sens, on ne parle pas du leader en terme hiérarchique ; un leader n’est pas forcément un directeur – il peut être, par exemple, un ingénieur dans l’activité de Services chez GE, celui qui donne l’exemple et qui influence, sans autorité hiérarchique, ses pairs. Ainsi, il devient impératif de recruter pour l’avenir et non pas pour le poste actuel car les techniques et donc les connaissances vont changer. Les valeurs / les comportements peuvent évoluer mais ils ne changent pas. Souvent encore on fait l’erreur de recruter pour les connaissances et compétences techniques – et plus tard, on se sépare de personnes à cause de leurs comportements et/ou de leur manque de motivation. Et si on ne peut pas s’en séparer légalement, alors on leur trouve un joli placard doré – quel dégât humain et quel dégât pour l’entreprise.
(…) Aujourd’hui les entreprises humanistes ont compris – leur politique et process Ressources Humaines (RH) sont fondés sur un équilibre entre les compétences techniques ET les compétences comportementales – et elles s’attendent à ce que le manager gère et développe les talents avec l’aide des outils développés par les RH. Ces outils incluent :
Dans tous ces outils, il y a un thème central : pas de progrès sans feedback ! On crée des conditions de motivation en valorisant les actions et la manière dont elles sont faites – et on encourage un développement continuel avec un feedback constructif sur ce qu’il faut améliorer – en ligne avec les valeurs moteurs de la réussite. Dans certaines entreprises, ceci se traduit par un questionnaire à 360°. Chez Johnson & Johnson, le 360° est basé sur les dix compétences de leadership – dont la première est : « Actions fondées sur l’intégrité et notre credo : incarne les valeurs du credo, favorise la confiance ; dit la vérité ; favorise la transparence dans l’approche des problèmes ; fait preuve d’une attention vraie et chaleureuse vis-à-vis des gens ».
L’entreprise traditionnelle se limite aux objectifs financiers ; mais cela n’a pas de sens pour l’employé qui ne peut pas avoir un impact direct sur le « top & bottom line ». Ainsi, il faut se poser la question de savoir sur quel facteur il peut avoir le plus grand impact. Par exemple, sur le client au quotidien, et l’aider à voir le lien entre son activité et la réussite de l’entreprise. Le concept de « Business Success Model » sert à cadrer une réflexion et discussion sur le lien entre les valeurs et les conditions de réussite pour les leaders qui à leur tour doivent engendrer une série de réactions progressives qui vont dans le bon sens pour enfin avoir un impact au niveau résultat global – sur les revenus et profits – et également sur l’image de marque de l’entreprise.
General Electric (GE) est aujourd’hui un exemple intéressant d’une société qui depuis quelques années remet l’être humain au coeur de son activité en revenant vers ses origines – l’imagination d’un homme, Edison. Le logo GE est maintenant inséparable de la promotion des forces créatives de l’être humain – et des conditions permettant à toute personne de réaliser son potentiel créatif. Les cinq « Growth Values » de GE en témoignent. Les résultats financiers sont, bien sûr toujours importants mais, dans la valorisation des actes humains et de l’importance du client et de l’employé, GE a bien compris que les résultats financiers résultent de la qualité de la performance et des relations entre le client et l’employé.
Pensons encore à Johnson & Johnson qui « Prend des mesures en fonction des résultats de l’enquête Credo afin d’améliorer l’organisation ». Cette enquête, qui est établie selon les critères du credo, se fait tous les deux ans à travers le monde. Les résultats sont communiqués par entité et fonction partout et sont pris en compte de manière très sérieuse par les leaders qui doivent proposer des actions pour améliorer les résultats qui n’atteignent pas les niveaux souhaités. Au niveau individuel, l’approche « Scorecard » permet au collaborateur de déterminer les axes clés de développement en équilibrant les facteurs différents de la performance – par exemple MOI, MON ÉQUIPE, MES RÉSULTATS, MES INTERACTIONS DANS LA MATRICE.
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1. Morgan McCall, Center for Creative Leadership.
Titre : L’entreprise humaniste, le management par les valeurs
Coordination : Jacques Horovitz
Editeur : Ellipses
Date de parution : décembre 2012
Nombre de pages : 349
Prix : 29,50 euros
– L’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes (Aravis)
– Le prix de la confiance, Didier Pitelet (Eyrolles)
– Diriger et encadrer autrement, Frederick Mispelblom, Catherine Glée (Armand Colin)
– L’humain dans l’entreprise : un capital à préserver, Sacha Genot et Philippe Tallois (Eyrolles)
– La relation médecin du travail / entreprise (Aravis)
– L’évaluation de la formation, Jonathan Pottiez (Dunod)
– La force de la différence, Nobert Alter (PUF)
– L’entreprise humaniste, ouvrage coordonné par Jacques Horovitz (Ellipses)
Si Lehman Brothers s’était appelé Lehman Sisters, la banque n’aurait pas fait faillite ! Cette plaisanterie, qui circulait dans les milieux financiers au moment de la crise, est révélatrice d’une croyance de plus en plus répandue : les femmes seraient de bien meilleurs dirigeants que les hommes. Dans un rapport datant de 2012, la Commission européenne a listé une demi-douzaine d’études allant dans ce sens (1). Parmi ces enquêtes, celle de Catalyst, un cabinet de conseil américain, livre une conclusion qui se veut sans appel : les entreprises comptant une forte proportion de femmes au sein de leurs organes décisionnels réaliseraient 42% de bénéfices en plus et leurs capitaux investis afficheraient un rendement supérieur de 66% («The Bottom Line: Corporate Performance and Women’s representation on Board», 2007). L’efficacité économique de la gent féminine tiendrait à un leadership particulier et différent de celui des hommes. Pour faire court, et pour reprendre le titre d’une autre étude de Catalyst : «Les femmes font attention et les hommes tranchent» («Women take care, men take charge», 2005).
Déterminisme tenace. Deux chercheuses américaines se sont penchées sur les stéréotypes sexuels qui circulent dans nos sociétés (2). Dans l’inconscient collectif, les femmes sont perçues comme étant serviables, compréhensives, sensibles aux besoins des autres, compatissantes et émotives. Les traits masculins dominants, quant à eux, seraient l’indépendance, la compétition, la prise de décisions, la domination et l’agressivité. En découleraient deux styles de management bien distincts. Les hommes se révéleraient des chefs autoritaires et directifs(3), alors que les femmes privilégieraient un management démocratique et participatif, fondé sur une écoute plus fine de leurs collaborateurs et une plus grande capacité à consulter avant de décider. De là à les cantonner dans certains rôles de direction, comme les fonctions support, il n’y a qu’un pas…
Facteurs sociaux. thèses récentes prennent le contre-pied de ces stéréotypes postulant l’existence de valeurs portées exclusivement par les hommes ou les femmes. Trois chercheurs américains ont ainsi montré que les femmes sont des entrepreneurs comme les autres (4). Selon eux, celles qui réussissent ne sont pas différentes de leurs homologues masculins. Leurs recherches montrent plutôt que les deux groupes sont similaires en matière de motivation, de passé, d’environnement, etc. La réussite tiendrait plus à des facteurs sociaux. «Le sexe n’est pas une variable pertinente pour différencier les styles de leadership, renchérit Sarah Saint-Michel, enseignante-chercheuse au Centre de recherche en management de Toulouse (université Toulouse 1 / CNRS). Les femmes aux commandes sont des leaders comme les autres. L’idée d’un leadership propre aux femmes est infondée.» Pour parvenir à cette conclusion, la chercheuse a compilé 25 enquêtes européennes et américaines sur les qualités attribuées aux dirigeants et a analysé les réponses des collaborateurs de 20 000 patrons(5).
Style androgyne. Les travaux de Sarah Saint-Michel montrent que les individus interrogés ne font pas de différence entre les sexes. Ils perçoivent de la même manière leurs supérieurs hiérarchiques, hommes et femmes, du point de vue du style de leadership (charismatique, basé sur une vision partagée, ou plus conventionnel, lié à l’obtention de résultats) comme de la personnalité (courage, confiance en soi, empathie…). Pour eux, ce qui compte, c’est la façon dont les leaders eux-mêmes se voient et agissent. Ainsi, quel que soit le sexe du chef, si ce dernier se montre bienveillant ou à l’écoute, il suscitera un puissant sentiment affectif chez les salariés. De la même façon, qu’il soit homme ou femme, un leader se révélant autoritaire ou combatif éveillera une plus grande motivation de la part de ses collaborateurs.
Une étude norvégienne vient corroborer cette hypothèse (6). S’appuyant sur un questionnaire d’autoévaluation distribué à 917 top et middle managers (dont 34% de femmes), elle montre que ces dirigeants choisissent pour définir leur style de management des catégories (androgyne, féminin, indifférencié ou masculin) indépendantes de leur sexe. Il y a presque autant de managers hommes affirmant avoir un style de leadership féminin que de femmes managers avec un style de leadership masculin. L’auteur de l’étude conclut en montrant la supériorité du style androgyne qui favorise l’innovation dans les entreprises.
Mixité = performance. Finalement, que l’on croie ou non à l’existence de valeurs féminines et masculines, on débouche sur la même conclusion : le mélange des genres et la mixité font la performance. On se dirige donc vers un modèle mixte de leadership. Sarah Saint-Michel évoque ainsi l’émergence d’un nouveau leadership asexué. Quant à Viviane de Beaufort, professeure-chercheuse à l’Essec, elle parle d’un leadership équilibré : «Le dirigeant moderne idéal et efficace doit conjuguer des compétences masculines (charisme, leadership, impartialité, capacité de décision, etc.) et féminines (relationnel, empathie, écoute, organisation, savoir, etc.)»(7) Bref, pour réussir, les entreprises ont tout intérêt à intégrer ce qu’Agnès Arcier, fondatrice de l’association de femmes hauts fonctionnaires Administration moderne, appelle le «quotient féminin» : la capacité à mobiliser les valeurs féminines dans leur management(8).
Sébastien Pierrot
Bibliographie :
(1) “Les Femmes dans les instances de décision économique au sein de l’U.E : rapport de suivi”, 2012.
(2) J. Spence et C. Buckner, “Instrumental and expressive traits, trait
stereotypes, and sexist attitudes : what do they signify?”, “Psychology
of Women Quarterly”, mars 2000, vol. 24, pp. 44-53.
(3) A. Eagly, B. Johnson, “Gender and leadership style : a meta-analysis”, “Psychological Bulletin”, vol. 108, n° 2, pp. 233-256, 1990.
(4) J. Cohoon, V. Wadhwa et L. Mitchell, “The Anatomy of an Entrepreneur:
Are Successful Women Entrepreneurs Different from Men?”, Fondation Ewing Marion Kauffman, Etats-Unis, 2010.
(5) S. Saint-Michel, “L’Impact du genre sur les traits de personnalité des leaders et les effets sur leur style de leadership”, thèse de doctorat sous la direction de Jean-François Amadieu, Paris-I Sorbonne, 2012.
(6) A. Solberg, “A Gender Perspective on Innovation Management”, thèse de doctorat, université d’Oslo, département de sociologie et de géographie, 2010.
(7) V. de Beaufort, “Femmes et pouvoir : tabou ou nouveau modèle de
gouvernance ?”, Essec-Boyden, septembre 2012.
(8) A. Arcier, “Le Quotient féminin de l’entreprise”, Village mondial, 2002.
08/03/2013
A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes (8 mars 2013), Elisabeth Ferro-Vallé, référente Label Egalité du Groupe AFNOR, revient pour nous sur ce label qui permet aux organisations de progresser en faveur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.
L’étude des pratiques des 51 organisations titulaires du Label Egalité professionnelle fait apparaître une tendance claire : les organisations qui progressent de manière constante et significative en faveur de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes sont celles qui adoptent une démarche systémique et non au coup par coup.
Sur fond de hausse du chômage et de pression budgétaire, la stricte égalité entre les femmes et les hommes doit plus que jamais être respectée au sein des entreprises et des administrations.
« Ce n’est pas en agissant une année sur les salaires que les choses changent : il faut adopter une démarche systémique car les inégalités sont présentes du recrutement à la promotion, en passant par la formation et les conditions de travail » insiste Elisabeth Ferro-Vallé, référente Label Egalité du Groupe AFNOR. « Pour prétendre agir sur les mentalités, des hommes comme des femmes, les organisations doivent structurer leur démarche et se fixer des objectifs pour avancer efficacement ».
Les exigences du label aident les organismes volontaires à mettre en place une démarche construite pour agir sur leur culture, leur gestion des RH et du management ainsi que sur l’articulation des temps de vie.
Plus qu’une récompense, le Label Egalité est un encouragement à soutenir les efforts engagés.
Exemples de pratiques structurantes proposées par des organismes labellisés :
· Embauche d’un ergonome pour faciliter les conditions de travail (Quille Construction)
· Permettre à chaque collaborateur d’adapter le rythme de sa carrière à ses temps de vie, avec le dispositif « parcours choisi » (Deloitte)
· Accompagnement individuel pour les postes à enjeux et formations diplomantes (Keolis SA)
· Réduction du temps de travail de 1 heure chaque jour rémunéré pour les femmes enceintes à partir du 4ème mois de grossesse (Ordre des avocats de Paris)
Les derniers labellisés : les AGEFOS-PME PACA, Midi-Pyrénées et Rhône-Alpes, la Cité des Métiers de Marseille, l’Hyper U de Mende, Lenovo.
Chiffres clés
50 % des 51 organismes labellisés en 2013 sont des grands groupes, 35 % des TPE/PME, 5 % des associations, 10% des organismes distingués font partie de la sphère publique dont ¼ de collectivités locales. Ces organisations réunissent près d’un demi-million de salarié(e)s travaillant au sein d’entreprises ou d’administrations représentant près de 90 entités.
Le Groupe AFNOR est engagé depuis près de 10 ans auprès des organismes souhaitant progresser en faveur d’une plus grande égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. A travers la France et ses 13 délégations, des projets d’accompagnement des entreprises sont menés, comme en Basse-Normandie où sept entreprises participent actuellement à une opération collective innovante, à l’issue de laquelle elles pourront prétendre au Label Egalité. Leur dossier sera instruit par AFNOR Certification, qui remettra ses conclusions à une commission décisionnaire, composée de représentants d’organisations syndicales, patronales et de l’Etat.
Cette opération est pilotée par l’AGEFOS-PME Normandie en lien avec la Délégation Régionale aux Droits des Femmes et à l’Egalité (DRDFE) et le Groupe AFNOR. Elle est soutenue par les fonds européens FSE et FEDER.
Cela peut sembler minime au regard des inégalités qui pèsent encore sur les carrières féminines : seize entreprises françaises ont pris l’engagement ce mardi, envers le ministère des Droits des femmes, de renforcer la présence des femmes dans leurs Comités exécutifs et leurs Comités de direction. On peut pourtant se féliciter que 16 grands groupes, fleurons français, se soient réunis pour mettre le sujet sur la table, et promettent également, par la signature d’une convention pour l’égalité professionnelle, d’échanger régulièrement sur la question et de diffuser les « bonnes pratiques » auprès des TPE et PME. Tour de piste de ces groupes qui peaufinent depuis quelques années leur politique de parité.
Le cabinet Accenture a développé sa politique de parité à travers le réseau Accent sur elles qui propose aux femmes des formations personnalisées, un suivi de carrière et des partages d’expérience. Un accord a par ailleurs été signé pour favoriser la flexibilité du temps de travail, et le télétravail. Le groupe international compte 67% d’hommes et 33% de femmes, une représentation équilibrée par rapport à l’équilibre hommes-femmes lors des recrutements, pour autant cette proportion ne se retrouve pas à tous les niveaux de l’entreprise. Dans la branche consulting, les femmes représentent 31% des analystes, 30% des consultants, mais 25% des managers, 20% des seniors managers et 13% des Senior Executive…
Le groupe hôtelier fait du zèle en affichant une ambition chiffrée : 40% de femmes dans les organes de direction pour 2017. Un projet qui n’a pas attendu le 9 avril pour voir le jour, puisque le groupe a lancé son réseau de femmes Women at Accor Generation à la fin de l’année 2012. Si aujourd’hui la moitié des équipes du groupe est féminine, la proportion de femme diminue à mesure qu’on grimpe dans la hiérarchie. Un objectif à moyen terme a d’ores et déjà été fixé : 35% de femmes directrices d’hôtel pour 2015.
La Compagnie aérienne a engagé depuis 2002 une politique volontariste en faveur de l’égalité professionnellepar la signature d’un accord, renouvelé et renforcé en 2006. Ils prévoyaient notamment la neutralisation de l’absence pour congé maternité et congé pathologique dans les décisions d’avancement du personnel au sol, le diagnostic des écarts de rémunération entre hommes et femmes, et une refonte des procédures d’évolution de carrière. Un nouvel accord triennal 2011-2013 a été signé pour prolonger le travail en faveur de l’égalité professionnelle au sein du groupe.
En 2010 et 2011, le groupe Areva a publié son Rapport Diversité. Un document à destination des salariés et des managers, fruit d’un dialogue entre la direction et les partenaires sociaux. Un Directeur de la Diversité et de l’Egalité des chances a par ailleurs été nommé en 2010 pour piloter des référents locaux chargés de mener des actions. Résultat : entre 2004 et 2010, le nombre de femmes recrutées a doublé, une enveloppe budgétaire a été spécialement allouée à l’équité des salaires.
En 2012, on comptait 35,7% de femmes dans le conseil d’administration de BNP Paribas, ce qui place le groupe bancaire à la deuxième place en matière de mixité, juste derrière Publicis. Avec 58% de femmes dans ses effectifs, et 150 naissances par an, BNP Paribas apparaît comme une entreprise où il fait bon être une femme : journées « enfant malade », entretiens de retour de congé maternité, etc. Une enveloppe de 100 000 € par an a été allouée pour le rattrapage salarial.
Un accord sur l’égalité entre les femmes et les hommes portant sur 2012, 2013 et 2014 a été signé entre l’enseigne et les syndicats : elle prévoit d’agir sur l’embauche, la formation, la promotion, la rémunération, les conditions de travail, l’articulation entre la vie professionnelle et la responsabilité familiale. Des aménagements d’horaires pour les parents, un droit à la formation après un congé parental, un entretien pré et post congé maternité font partie des avancées de cet accord. Carrefour veut atteindre 20% de femmes dans ses comités de direction en 2017.
Avec 8% de femmes cadres en 2010, et aucune femme au sein de son conseil d’administration et de son comité exécutif, le groupe EADS avait grand besoin d’une politique volontariste en faveur de la parité. Il s’est engagé à recruter au moins 20% de femmes par an dans l’ensemble du groupe. En plus des actions pour la parentalité et l’évolution de carrière des femmes, l’avionneur s’efforce de renforcer l’attractivité des métiers de l’aéronautique et du spatial auprès des jeunes filles par une présence active dans les forums étudiants, et par l’accueil de jeunes lycéennes dans les centres de recherche.
EDF prend un engagement chiffré à l’occasion de la signature de la convention avec le ministère des Droits des femmes : parvenir à 23% de femmes dans ses comités de direction en 2014. Un programme d’action a été mis en place dans l’entreprise, qui ne comptait en 2010 que 17% de femmes cadres.
À l’horizon 2015, 25% des cadres du groupe GDF Suez seront des femmes, 1 cadre dirigeant nommé sur 3 sera une femme, et 30% des nouveaux embauchés seront des femmes. Telles sont les promesses d’une politique proactive lancée en 2010. Depuis 2008, le groupe possède un réseau féminin, Women in Net-working, et s’est doté d’un programme de mentoring. Le groupe a également augmenté les places disponibles dans ses crèches d’entreprises et créé un site Internet dédié à la parentalité.
La Poste prévoit de compter 30% de femmes dans ses comités de direction en 2017. Pour y parvenir, le groupe peut s’appuyer sur une culture d’entreprise très mature en termes de mixité. Titulaire du label « Egalité » en 2007 et du Label « Diversité » en 2009, La Poste fait partie du Top 10 culture d’entreprise qui prône l’égalité des sexes d’après Ecoentreprise. Et pour cause, 51% des collaborateurs sont des femmes, et 44,3% des femmes exercent des fonctions d’encadrement.
Microsoft a mis au point des programmes spécifiques pour attirer et développer les talents féminins dans des métiers à dominante technique. Le programme diversité se fixe des quotas : « L’objectif général dans les filiales Microsoft dans le monde est d’avoir un pourcentage de femmes dans l’entreprise supérieur au chiffre moyen dans notre secteur dans le pays concerné », explique à Terrafemina Nathalie Wright, directrice de ce programme. Le groupe agit ainsi au niveau du recrutement, mais également au moment de la préparation des entretiens annuels d’évaluation. Des possibilités de mentoring et des solutions au quotidien pour faciliter la vie des parents (télétravail, horaires de réunion aménagés) ont également été mis en place récemment.
En 2008, Schneider Electrics a concrétisé son engagement pour la parité en signant une charte de la parentalité. Une crèche interentreprises propose ainsi 23 places aux salariés de Rueil-Malmaison, et met à leur disposition un service de conciergerie (commande de courses, pressing, réparation de voiture). L’entreprise qui compte 34% de femmes consacre 0,1% de sa masse salariale à la réduction des inégalités hommes-femmes.
Longtemps territoire masculin, la SNCF a engagé des chantiers conséquents pour faire entrer les femmes à tous les niveaux de l’entreprise, y compris dans les branches les plus techniques, souvent délaissées par les profils féminins. Lancé en janvier 2012, le réseau SNCF au féminin regroupe les femmes cadres et encadrantes du groupe, il permet à ses membres de se rencontrer, d’échanger mais également de participer à une réflexion collective et d’élaborer des propositions pour la progression du groupe en jouant un rôle de think tank.
Si le comité exécutif de Total est 100% masculin, son conseil d’administration compte désormais 33% de femmes. Pour améliorer l’accès des femmes aux postes à responsabilité, le groupe pétrolier a mobilisé les responsables RH et les managers pour engager des actions concrètes. Par exemple, le critère de l’âge pour la détection des hauts potentiels a été supprimé, pour ne pas pénaliser les femmes qui seraient en période de congé maternité. Un accompagnement de l’avant et de l’après congé maternité a également été mis en place. En 2010, les femmes représentaient 30% des effectifs du groupe, 22% des cadres et 14% des cadres dirigeants.
La mixité et l’accès des femmes aux métiers et aux postes clés de management fait partie des objectifs que s’est fixés le groupe Veolia dans le cadre du plan « Diversité-Égalité des chances 2012-2015 ». Il reste encore du chemin à parcourir puisqu’en 2012 le conseil d’administration de Veolia Environnement comptait 11% de femmes et aucune dans son comité exécutif.
Source de l’article site TerraFemina
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A l’occasion de la journée des femmes, l’ORSE publie une étude sur le thème : « Hommes, sujets et acteurs de l’égalité ».L’ORSE ne cesse de dire et de démontrer que la question du genre est une formidable opportunité pour réinterroger les modes de fonctionnement de toutes les formes d’organisation, politique, économique, sociale. S’interroger sur le pouvoir au masculin, c’est amener nos organisations à mesurer le coût pour la collectivité, pour les femmes, mais aussi pour les hommes eux-mêmes. Le modèle de pouvoir au masculin génère souvent des sacrifices pour les hommes qui s’y soumettent, au regard de leur vie de famille mais aussi de leur santé. Ce modèle a tout intérêt à être remis en cause par les femmes qui pendant des siècles en ont payé le prix fort, mais aussi par les hommes qui ont tout intérêt à s’échapper du carcan dans lequel ils se sont enfermés.Cet argumentaire ne fait l’impasse sur aucun sujet difficile, comme la violence masculine par exemple. Il rappelle que l’engagement des hommes en faveur de l’égalité, ou le fait que les hommes doivent mériter notre attention, ne doit pas occulter ou relativiser toutes les formes d’oppression dont sont victimes les femmes, et ceci dans toutes les sphères de la société, aussi bien dans leur vie professionnelle que dans leur vie personnelle.Cet argumentaire, premier du genre en Europe concernant le monde de l’entreprise, est à disposition de tous ceux qui veulent que l’égalité soit au service d’une société plus respectueuse des individus, où la coopération prime sur la compétition, où les droits des uns ne s’inscrivent pas dans la négation des droits des autres. Pour Daniel Lebègue, président de l’ORSE, l’égalité entre les femmes et les hommes est une illustration opérationnelle de la mise en œuvre du concept de responsabilité sociétale des entreprises car elle met en avant : |
A l’occasion de la Journée de la femme du 8 mars 2013, les universités Pierre et Marie Curie et Sorbonne Nouvelle ont proposé aux stagiaires du DIU « Conseiller, Conseillère référent-e égalité femmes/hommes » de répondre à quelques questions sur la question de l’égalité professionnelle.
Isabelle Delcroix a suivi la formation « Conseiller, Conseillère référent-e égalité femmes/hommes ». Il s’agit d’un diplôme interuniversitaire proposé en formation continue par l’UPMC et la Sorbonne Nouvelle. Anne Isabelle François et Patrick Farges, tous deux MCF à la Sorbonne Nouvelle en sont co-responsables scientifiques aux côtés de Danielle Gondard, MCF à l’UMPC.
J’ai eu connaissance de l’existence du DIU par une collègue qui avait suivi la première session de formation à sa création. J’avais exercé pendant 6 ans un mandat auprès du CESER et rendu un rapport sur « Frein et perspectives sur l’emploi des femmes en Nord Pas de Calais ». Il était important pour moi d’être en situation de comprendre les constructions des inégalités d’un point de vue théorique et de pouvoir ainsi dépasser les approches militantes et réglementaires. Il était également nécessaire d’acquérir une légitimité sur ce sujet afin de pénétrer certaines sphères plus résistantes du monde professionnel, or seul un diplôme assure en France ce type de légitimité, et ce d’autant plus, lorsque le diplôme est reconnu et porté par deux universités de renom comme le sont l’UPMC et la Sorbonne Nouvelle. On constate que ce sujet est traité soit dans le déni soit par l’ironie. Cette formation m’a donnée beaucoup de force d’un point de vue professionnel.
A l’époque, dans mon entreprise, la MACIF, j’étais chargée de mission sur un projet intitulé « MuTu’elles » dont l’objectif était de lutter contre le plafond de verre. Il s’agissait d’un projet porté par le Directeur général de l’époque. La chef du projet avait elle-même suivi la formation. J’étais moi-même impliquée dans ces questions grâce à mon parcours syndical, j’ai donc été déchargée de ma fonction d’assureur et j’ai eu l’opportunité de suivre cette formation dans d’excellentes conditions.
Le contexte au sein de l’entreprise avait changé, et les priorités portaient plus sur la diversité et la cohésion sociale. Je n’ai pas eu le poste que j’espérais alors. J’ai quitté la MACIF pour devenir Déléguée régionale aux droits des femmes auprès du préfet de région. J’étais responsable de la mise en œuvre des politiques publiques relatives aux droits des femmes et à l’égalité entre les femmes et les hommes. Mes missions étaient vastes: élargissement des choix professionnels des jeunes filles, égalité professionnelle au sein des entreprises, le développement de l’entrepreunariat féminin ainsi que la lutte, contre les violences conjugales et coutumières que sont le mariage forcé et les mutilations sexuelles. J’ai occupé cette fonction un peu plus de trois années et depuis le 1er juillet 2012, je suis en train de créer ma propre société, une agence conseil en égalité professionnelle baptisée LIDUP. J’ai intégré l’incubateur de l’Ecole des Mines de Douai et je souhaite développer des outils technologiques sur la déconstruction des stéréotypes. L’approche serious games m’intéresse également. Mon premier contrat : une conférence pour le 8 mars que j’anime pour le groupe pharmaceutique BAYER santé.
Une façon de voir le monde. Quels que soient les axes de définition d’une politique, je constate que l’on peut mettre en place une approche genrée. Cela me semble important de pouvoir traiter les problèmes de management dans l’entreprise sous cet angle, par exemple, les risques psycho-sociaux.
Il y a un réel bénéfice pour l’entreprise à promouvoir cette ouverture et cette vision.
Je suis Présidente du Club Lille Métropole de l’association Business and Professional Women qui est une association internationale qui existe depuis 80 ans. C’est une responsabilité qui me permet de continuer à traiter la question de l’égalité professionnelle sur le terrain avec une ouverture à l’international.
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