Le ClubLIDUP s’est réuni vendredi 7 décembre pour découvrir les résultats de la dernière enquête commandée par la DARES.
Notre invitée Sophie POCHIC directrice au CNRS nous a présenté les résultats de l’enquête, les membres du Club ont pu échanger
sur leurs expériences dans ce domaine.
En résumé :186 textes ont été analysés dans 10 secteurs d’activités différents.(avant la loi Rebsamen et lois travail)
1 – Une pression législative renforcée depuis 2012 sanction financière et 2014 interdiction de sous-missionner aux marchés publics entraine une accélération du rythme et du volume des négociations. Des PME et des secteurs féminisés s’emparent du sujet. Une pression de l’inspection du travail par une augmentation des mises-en-demeure. On passe de 617 mises en demeure en janvier 2014 à 2157 en janvier 2016.
2- Les domaines d’action prioritaires : articulation travail-famille, mixité à l’embauche, promotion et rémunération (obligatoire) mais peu d’enveloppe de rattrapage sauf dans le secteur finance-assurance et informatique. C’est un égalité « à bas coûts »
3- Les cibles prioritaires sont les femmes cadres supérieures et les hommes notamment concernant la paternité et la sensibilisation aux stéréotypes.C’est le risque d’une « égalité élitiste », peu de mesures bénéficiant aux femmes employées. Les femmes non cadres ne sont pas perçues comme un enjeu stratégique pour l’entreprise (dirty floor)
4- Des chiffres qui ne sont pas toujours utilisés ou interprétés à bon escient, 39% des textes sans chiffres).
Conclusion :
La qualité des textes produits est trés dépendant des acteurs et des actrices qui interviennent dans son élaboration, des principes qui les animent et de leur mode d’interaction. Du côté des directions, le dispositif légal est vécu plus comme une contrainte que comme un levier d’action pour la modernisation des organisations.