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Actualité KPMG : Portraits de femmes dirigeantes en France

KPMG vient de rendre publique sa passionnante étude « Portrait(s) de femmes dirigeantes en France ».

Fondée d’une part sur l’extraction et l’analyse comparative de données démographiques sur la période 2003-2013, d’autre part sur les résultats d’une enquête d’opinion menée par l’Institut CSA en 2015 et enfin sur une douzaine d’entretiens avec des femmes dirigeantes conduits avec l’appui du réseau « Women for Business », l’étude propose une photographie du leadership féminin aujourd’hui, en même temps qu’elle questionne la dynamique de mixité en entreprise. Qu’en perçoivent et qu’en attendent les dirigeant-es ? Et de quelle façon travaillent-ils/elles à la faire progresser ?

Pour en parler, nous avons rencontré Nicolas Beaudouin, Associé – Directeur du développement Paris & Centre chez KPMG, qui a piloté l’étude.

Eve le blog : Bonjour Nicolas. Pourquoi KPMG consacre aujourd’hui une étude aux femmes dirigeantes ?

Nicolas Beaudouin : Nous considérons chez KPMG qu’il nous appartient de creuser les problématiques transverses dans le monde de l’entreprise, pour le comprendre nous-même et le donner à comprendre, dans ses évolutions. La féminisation des équipes dirigeantes est un fait important des dernières années. On en parle beaucoup, c’est une préoccupation des entreprises, dont la nôtre, pour qui le développement du leadership des femmes est à la fois un objectif sociétal et un objectif business… Avec cette étude, nous avons voulu aller voir ce qu’il en est dans les faits : combien de femmes sont dirigeantes, est-ce plus qu’il y a 10 ans, quel a été leur parcours, quelles sont leurs perceptions, quelles perceptions les dirigeants hommes ont d’elles…

Eve le blog : Alors, sont-elles effectivement plus nombreuses que par le passé ?

Nicolas Beaudouin : La part des femmes dans les équipes dirigeantes reste faible, en progression certes, mais en progression lente. Elles étaient 12,8% en 2003, elles sont 14 % entre 2013. Il y a une dynamique, en particulier dans les grandes entreprises où l’on observe des progressions assez fortes… Mais on partait d’assez bas ! Ce qui fait que même en doublant la part des femmes sur la période, les équipes dirigeantes des entreprises de plus de 1000 salarié-es n’en comptent aujourd’hui que 7,5%.

Eve le blog : Quelles sont les voies d’accès des femmes à des fonctions dirigeantes ? Sont-elles toujours plus ou moins appelées à créer leur propre entreprise pour pouvoir percer le plafond de verre ?

Nicolas Beaudouin : La création d’entreprise reste une voie prioritaire d’accès aux fonctions dirigeantes pour les femmes. C’est un indicateur à recouper avec le fait qu’on les trouve davantage à la tête de TPE et PME qu’aux commandes de grandes entreprises. D’autres voies d’accès aux responsabilités semblent se déverrouiller. La transmission bénéficie aujourd’hui davantage aux femmes qu’aux hommes. Cela mérite d’être souligné car longtemps, l’entreprise familiale était par défaut confiée aux fils ou aux gendres. Il y a un vrai mouvement de ce côté-là. Enfin, la promotion interne a été la voie d’accès aux fonctions dirigeantes pour 27% des femmes que nous avons interrogées, soit autant que pour les hommes. L’étude révèle aussi que la durée du parcours qui permet d’atteindre des fonctions dirigeantes est à peu près la même pour les hommes et pour les femmes : il faut en moyenne 10 ans et 3 mois d’expérience dans l’entreprise pour eux et 10 ans et 6 mois pour elles. Avec des variations selon les secteurs qui recoupent les indicateurs de mixité des filières : le parcours est plus long pour une femme dans le BTP et dans l’industrie, il est plus rapide dans le commerce et les services.

Eve le blog : Vous vous êtes intéressé aux freins que rencontrent femmes et hommes dirigeant-es dans leur parcours. Un indicateur saute aux yeux : la convergence de la préoccupation de l’articulation des temps de vie…

Nicolas Beaudouin : En effet, femmes et hommes citent comme premier frein, à des niveaux équivalents, la difficulté de conciliation vie professionnelle/vie personnelle. Ce constat met en échec deux stéréotypes : un stéréotype de genre qui supposerait que la question de l’articulation vie pro/vie familiale serait quasiment une seule affaire de femmes et un stéréotype sur le dirigeant, quel que soit son sexe, que la caricature présente en individu qui « n’a pas de vie » en dehors du boulot. Or, les dirigeant-es sont bien des humain-es, et des humain-es normaux, qui ont une famille et qui s’en soucient… Bref, les dirigeant-es n’entrent pas en légion quand ils/elles accèdent au pouvoir !

Eve le blog : L’étude montre que certains freins restent cependant plus « féminins »

Nicolas Beaudouin : La confiance en soi, en particulier, reste une problématique majoritairement féminine. Les femmes sont 20% (contre 13% des hommes) à évoquer un sentiment d’incapacité ou une peur de ne pas être à la hauteur qui les aura freinées dans leur parcours. Il y a encore là un véritable enjeu des politiques de mixité : les femmes sont capables mais elles ont besoin de s’en convaincre davantage.
 
Eve le blog : Les femmes sont capables de prendre des responsabilités, mais on dirait aussi qu’elles n’y pensent pas… L’étude révèle qu’elles sont nombreuses à devenir dirigeant-es parce que l’opportunité s’est présentée, quand les hommes montrent des motivations plus volontaires : l’envie de participer aux décisions stratégiques, voire un certain goût du pouvoir. Cela, les femmes ne l’assument pas ?

Nicolas Beaudouin : Je crois que les femmes ne se sentent pas encore pleinement autorisées à devenir dirigeantes. Quand on leur dit “veux-tu être le chef ?”, elles savent dire “oui”. Mais elles n’osent pas suffisamment dire d’elles-mêmes “je veux devenir le chef”. Cela ne me paraît pas être un manque d’assumation, j’attribuerais plutôt cela à un défaut de projection : elles ne se voient pas, a priori, dans la peau du dirigeant. Ce qui est en cause ici, c’est évidemment les marques laissées par une histoire qui les a longtemps écartées des responsabilités et la perpétuation de stéréotypes qui disent implicitement que le chef est plutôt un homme et que les qualités pour l’être comme l’envie de l’être sont plutôt de l’ordre du masculin. C’est aussi le déficit de rôles-modèles féminins qui en découle. Je suis convaincu que c’est en banalisant les femmes dirigeantes que l’on effacera le sentiment d’illégitimité qui empêche certaines d’accéder aux responsabilités et qui travaille parfois aussi celles qui y sont arrivées.

Eve le blog : Sur de nombreux points au cœur de l’activité même du dirigeant (l’esprit d’entreprendre, le goût du management…), femmes et hommes se retrouvent. La femme serait un dirigeant comme les autres…

Nicolas Beaudouin : Et l’homme est une dirigeante comme les autres, aussi! On l’a vu avec l’équivalente préoccupation d’articulation de temps de vie comme on le voit avec une équivalente appétence pour tout ce qui fait le quotidien du dirigeant : le management, la prise de décision, le développement commercial etc. On le voit encore avec des taux similaires d’engagement des femmes et des hommes en faveur de l’égalité professionnelle… Et c’est encore vrai dans une certaine tension qui s’exprime entre cet engagement et le passage à l’acte. Les femmes dirigeantes ne sont, par exemple, pas plus favorables que les hommes au fait de privilégier une femme, à compétences égales, lors d’un recrutement pour un poste à responsabilité. On retrouve ici la figure du dirigeant devant celle de l’homme ou de la femme : toute forme de discrimination positive est perçue comme une rupture du principe d’impartialité et de la recherche d’équilibre qui fonde l’éthique du leader. Mais on retrouve aussi des stéréotypes intégrés quand, dans certains secteurs, comme le BTP, les femmes dirigeantes préfèreraient à 25% recruter un homme ; et dans d’autres, comme les services, où les hommes dirigeants privilégieraient une femme.

Eve le blog : Il y a quand même une conviction très forte chez toutes et tous, que la mixité est une bonne chose pour l’entreprise…

Nicolas Beaudouin : La conviction est là, et c’est une bonne nouvelle : femmes et hommes sont d’accord pour dire que la mixité fait gagner en efficacité, en qualité du management, en créativité, en dynamisme… Et que c’est un levier de création de valeur et de croissance pour l’entreprise. L’intention d’agir est là, aussi, chez 78% des femmes dirigeantes et 79% des hommes dirigeants. Maintenant, il faut passer aux actes. En l’occurrence, comme on s’adresse à des dirigeant-es, donc par définition à des personnes en situation d’agir, il est essentiel aujourd’hui, pour faire réellement progresser la mixité, de leur permettre de se doter de pratiques efficaces pour changer la donne.

Eve le blog : Parmi les pratiques intéressantes pour changer la donne, il y a la collégialité de la gouvernance, dont votre étude nous apprend qu’elle permet précisément aux femmes d’accéder plus nombreuses aux responsabilités…

Nicolas Beaudouin : La collégialité est une piste intéressante. Effectivement, d’un point de vue mathématique, elle laisse de la place à plus de personnes, donc potentiellement à plus de femmes, que lorsqu’il n’y a qu’un chef. Ensuite, on a l’argument convaincant d’une corrélation observée entre collégialité mixte et efficience des équipes et de l’entreprise. Enfin, le principe de collégialité a ceci de porteur qu’il change le regard sur le leadership : le pouvoir partagé, c’est un pouvoir qui s’exerce différemment, avec d’autres critères de légitimité, d’autres compétences que celles qui sont traditionnellement attribuées au chef masculin, d’autres pratiques… Ce qui peut aussi faire du bien à beaucoup d’hommes !

Propos recueillis par Marie Donzel et Marion Giroud (KPMG), avec la complicité de Véronique Baillard (KPMG), pour le blog EVE.

ELLE.FR : QUAND DES ENTREPRENEURES RENCONTRENT PASCALE BOISTARD, SECRÉTAIRE D’ETAT AUX DROITS DES FEMMES

SOURCE : ELLE.FR

QUAND DES ENTREPRENEURES RENCONTRENT PASCALE BOISTARD, SECRÉTAIRE D’ETAT AUX DROITS DES FEMMES

Créé le 17/06/2015 à 14h30

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Mardi, 9h, sur le campus d’une grande école de commerce, à Paris. Au milieu des étudiants de l’ESCP Europe, des créatrices d’entreprises se pressent pour entrer au Pionnières Day. Le concept ? Une matinée d’échanges autour de l’entrepreneuriat féminin. Une dizaine de femmes ont été choisies pour questionner librement la secrétaire d’Etat aux Droits des femmes, Pascale Boistard, durant une heure. Au programme, des questions très pratiques sur leur quotidien. « Aujourd’hui, si je tombe enceinte, je serai bien embêtée pour rembourser mon prêt à taux zéro tous les mois, constate par exemple Claire Michel, créatrice lilloise d’Euratalent. Il existe des assurances en cas de maladie, mais rien pour la grossesse ! Comment faire ? » « Nous sommes en train d’étudier, filière par filière, les déficits en matière de congé maternité », lui répond la secrétaire d’Etat. Pascale Boistard a également creusé la question du côté des avocates et des pêcheuses à pied, dont elle a rencontré certaines des représentantes récemment.

De l’écoute et une annonce
Laëtitia Nourissat-Gourd, lyonnaise et fondatrice de Décidento, souhaiterait, elle, développer sa très petite entreprise (TPE, moins de dix salariés). Elle raconte le casse-tête dans lequel elle se trouve : « Personne ne veut m’aider… Le banquier ne comprend pas tout et la Banque publique d’investissement (BPI) ne veut pas me suivre si je ne suis pas soutenue par le banquier ! » Après avoir rappelé quelques mesures intégrées au plan d’aides aux TPE et PME présenté par le Premier ministre Manuel Valls mardi dernier, Pascale Boistard lâche en toute franchise : « La BPI est un très bel outil, mais encore très jeune : il faut sans doute recadrer un peu les choses. » Pragmatique, elle conseille aux créatrices de solliciter les banques qui s’affichent plus ouvertes à l’entrepreneuriat féminin. Elle cite même BNP Paribas ou la Caisse d’épargne.
 
D’autres questions abordent la lutte contre les stéréotypes : « Pourquoi ne pas faire de l’orientation une matière scolaire à part entière ? » ; « Comment impulser une dynamique favorable pour encourager les créatrices issues de l’immigration ? » « Comment faire en sorte que les parents inscrivent autant leurs filles que leurs garçons aux cours de code ? » Chacune a préparé son intervention, souvent en fonction de son secteur d’activité.

Isabelle Delcroix Naulais, fondatrice de LidUP, enchaîne : « Il paraît que le fonds de garantie à l’initiative des femmes (FGIF) va évoluer ? » Créé en 1989, ce fonds permet d’accéder plus facilement aux prêts bancaires, en proposant une garantie aux banques. Un moyen de les rassurer. « On devrait vite faire une annonce », confirme la secrétaire d’Etat. C’était chose faite mardi soir : un communiqué de presse annonçait l’élévation du montant de garantie de 27 000 euros à 45 000 euros.  Un outil supplémentaire pour atteindre l’objectif du gouvernement : 40% de créatrices d’entreprise d’ici 2017.

Pour retrouver l’article complet de Clémence LEVEAU, journaliste pour ELLE

LIDUP rencontre Pascale BOISTARD, Secrétaire d’État aux Droit des femmes, lors de la journée Pioday2015

La Fédération Pionnières organisait ce mardi 16 juin la journée PIODAY – #PIODAY2015 qui a rassemblé un grand nombre de Pionnières venues des quatre coins de la France et d’ailleurs.

Entre Meet Up Réseau – Petit déjeuner avec Pascale Boistard, secrétaire d’État aux Droits des femmes – Conférences sur le thème « Tordre le cou aux idées reçues sur l’Entrepreneuriat féminin » et ateliers Workshops, notre journée fût riche.

Voici un petit pêle-mêle photo résumant ce beau rassemblement.

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Isabelle DELCROIX NAULAIS a participé au petit déjeuner avec la Secrétaire d’État Pascale Boistard, où elle a pu échanger avec elle sur les activités de LIDUP.

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Rassemblement des Pionnières et des partenaires de la journée.

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Prise de parole de Pascale Boistard lors de la conférence.

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Atelier : L’impact de l’image de l’entrepreneur sur sa communication

LES STÉRÉOTYPES FH DANS L’ENTREPRISE – Second atelier du CLUB LIDUP

Découvrez les photos du second atelier du CLUB LIDUP
le mardi 2 juin 2015 au CEPI MANAGEMENT.

Le thème de cet atelier : Les stéréotypes femmes – hommes dans l’entreprise.

L’intervenant : PATRICK SCHARNITZKY

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Prochain rendez-vous le 29 septembre 2015
Le portage d’une politique de diversité en entreprise comme processus de changement : enjeux stratégiques et dynamiques
socio-organisationnelles

 Si vous souhaitez y participer n’hésitez pas à contacter LIDUP
contact@lidup.eu

Emma Watson discours à l’ONU pour HeForShe le 20/09/2105 à New York.

Traduction du discours :

« Aujourd’hui, nous lançons une campagne intitulée « HeForShe » (« Lui pour elle »)

Je vous tends la main parce que j’ai besoin de votre aide. Nous voulons mettre fin aux inégalités entre les sexes et pour cela nous avons besoin de la participation de tout le monde.

Il s’agit de la première campagne du genre à l’ONU : nous voulons essayer de galvaniser autant d’hommes et de garçons que possible pour qu’ils soient les défenseurs de l’égalité des sexes. Et nous ne voulons pas seulement en parler, mais obtenir des résultats.

J’ai été nommée il y a six mois et plus je parle de féminisme, plus je me rends compte que la lutte pour les droits des femmes passe trop souvent pour un synonyme de haine des hommes. S’il y a une chose dont je suis certaine, c’est que cela doit cesser.

Pour la petite histoire, le féminisme, par définition, est « La croyance que les hommes et les femmes doivent avoir les mêmes droits et chances. C’est la théorie de l’égalité politique, économique et sociale des sexes ».

J’ai commencé à remettre en question les préjugés fondés sur le sexe quand à 8 ans, je ne comprenais pas d’être appelé « bossy » (« autoritaire ») parce que je voulais diriger les pièces que nous mettions en scène pour nos parents, alors que ce n’était pas le cas des garçons.

Quand à 14 ans j’ai commencé à être sexualisée par certains titres de presse.

Quand à 15 ans mes amies ont commencé à quitter leurs équipes sportives parce qu’elles ne voulaient pas paraître « musclées ».

Quand à 18 ans mes amis de sexe masculin étaient incapables d’exprimer leurs sentiments.

J’ai décidé que j’étais féministe et cela ne me semblait pas compliqué. Mais ce que j’ai vu récemment m’a montré que le féminisme est devenu un mot impopulaire.

Apparemment, je fais partie de ces femmes dont les expressions sont considérées comme trop fortes, trop agressives, excluantes, anti-hommes et désagréables.

Pourquoi le mot met-il si mal à l’aise?

Je suis originaire de Grande-Bretagne et je pense qu’il est juste, en tant que femme, d’être payée comme mes homologues masculins. Je pense qu’il est juste de pouvoir prendre des décisions au sujet de mon propre corps. Je pense qu’il est juste que les femmes participent en mon nom à la politique et aux prises de décision de mon pays. Je pense qu’il est juste que socialement je bénéficie du même respect que les hommes. Mais malheureusement, je peux dire qu’il n’y a pas un pays au monde où toutes les femmes peuvent espérer bénéficier de ces droits.

Aucun pays au monde ne peut encore dire qu’il a atteint l’égalité des sexes.

Ces droits, je les considère comme des droits humains, et je sais que je suis chanceuse. Je suis une grande privilégiée, car mes parents ne m’ont pas moins aimée parce que je suis née fille. Mon école ne m’a pas limitée parce que j’étais une fille. Mes mentors n’ont pas estimé que j’irais moins loin parce que je pourrais donner naissance à un enfant un jour. Ces influenceurs sont les ambassadeurs de l’égalité des sexes qui ont fait ce que je suis aujourd’hui. Ils ne le savent peut-être pas, mais ils sont des féministes naturels, qui changent le monde aujourd’hui. Et nous avons besoin de plus de personnes comme cela. Et si vous détestez toujours le mot, dites-vous que ce n’est pas le mot qui est important, mais l’idée et l’ambition derrière lui. Parce que toutes les femmes n’ont pas les mêmes droits que moi. En fait, statistiquement, très peu les ont.

En 1995, Hilary Clinton a prononcé un discours célèbre à Pékin sur les droits des femmes. Malheureusement beaucoup de choses qu’elle voulait changer sont encore une réalité aujourd’hui.

Mais ce que je remarque le plus, c’est que moins de 30 % de son auditoire étaient des hommes. Comment pouvons-nous changer les choses dans le monde si seulement la moitié de celui-ci est invité ou se sent autorisé à participer à la conversation ?

Messieurs – je voudrais saisir cette occasion pour vous envoyer une invitation officielle. L’égalité des sexes vous concerne aussi.

Car je constate que le rôle de mon père en tant que parent est moins valorisé par la société, bien que j’aie besoin de sa présence autant que de celle de ma mère. Je vois des jeunes hommes souffrir de problèmes psychologiques et qui ne demandent pas d’aide, par crainte d’avoir l’air moins ‘mâles’ – c’est un fait, le suicide au Royaume-Uni est la principale cause de décès des hommes entre 20 et 49 ans, devant les accidents de la route, le cancer et les maladies coronariennes. Je vois des hommes fragilisés et insécurisés par la vision trompeuse de ce qui constitue le succès masculin. Les hommes subissent aussi le déficit d’égalité.

Nous ne parlons pas souvent du fait que les hommes sont emprisonnés dans des stéréotypes de genre, mais je peux voir que c’est le cas, et s’ils en sont libérés les choses changeront naturellement pour les femmes.

Si les hommes ne se sentent pas obligés d’être agressifs, les femmes n’auront pas à se sentir soumises. Si les hommes n’ont pas à contrôler, les femmes n’auront pas à être contrôlées.

Les hommes et les femmes doivent se sentir libres d’être sensibles. Les hommes et les femmes doivent se sentir libres d’être forts … Il est temps que nous percevions le genre sur un spectre, et non pas comme une opposition d’idéaux.

Si nous cessons de nous définir par ce que nous ne sommes pas et commençons à nous définir par ce que nous sommes, nous serons tous plus libres – et c’est là le sens de la campagne HeForShe. Il s’agit de liberté.

Je veux que les hommes prennent leurs responsabilités. Afin que leurs filles, sœurs et mères puissent être libres de tout préjugé, mais aussi pour que leurs fils aient le droit d’être vulnérables et humains aussi, retrouvent cette partie d’eux-mêmes qu’ils ont abandonnée et, ce faisant, puissent être eux-mêmes… dans une version plus vraie et complète.

Vous vous dites peut-être : mais qui est cette fille de Harry Potter ? Et que fait-elle à la tribune de l’ONU ? C’est une bonne question et croyez-moi, je me la suis posée. Je ne sais pas si je suis qualifiée pour être ici. Tout ce que je sais, c’est que je me sens concernée par cette question. Et je veux des progrès.

Et pour avoir vu ce que j’ai vu – et connaissant ma chance – je pense qu’il est de mon devoir de m’exprimer. L’homme d’État anglais Edmund Burke a dit: « Les forces du mal n’ont besoin que d’une chose pour triompher : que suffisamment de femmes et d’hommes de bien n’agissent pas. »

Dans mon état de nervosité pour écrire ce discours et dans mes moments de doute, je me suis dit fermement : si je ne le fais pas, qui ? Et si je ne le fais pas maintenant, quand ? Si vous avez des doutes similaires lorsque des occasions se présentent à vous, j’espère que mes mots pourront vous être utiles.

Parce que la réalité est que si nous ne faisons rien, il faudra 75 ans – je serai presque centenaire – avant que les femmes soient payées autant que les hommes pour le même travail. Dans les 16 prochaines années 15,5 millions de filles seront mariées avant l’âge adulte. Et au rythme actuel, ce n’est pas avant 2086 que toutes les filles des régions rurales d’Afrique seront en mesure de recevoir une éducation secondaire.

Si vous croyez en l’égalité, vous pouvez être l’un de ces féministes naturels dont j’ai parlé tout à l’heure.

Et pour cela, je vous félicite.

Nous luttons pour un monde plus uni, et la bonne nouvelle est que nous avons un mouvement d’union. Il s’appelle HeForShe. Je vous invite à aller de l’avant, de vous exprimer, d’être ‘lui pour elle’. Et de vous demander : si je ne le fais pas, qui ? Et si je ne le fais pas maintenant, quand ?

Je vous remercie. »

 

Résumé du notre journée du 19 mai 2015 : Colloque Femmes Citoyennes – au SÉNAT

Femmes citoyennes:
70ème anniversaire du premier vote des femmes

Ce mardi 19 mai, l’équipe LIDUP s’est rendue au SÉNAT pour assister au colloque Femmes citoyennes à l’occasion du 70éme anniversaire du premier  vote des femmes en France.

Reportage sur le colloque « Femmes citoyennes »

Le sujet vous intéresse ? Voici le colloque en détail :

Ouverture

par Gérard LARCHER, président du Sénat, et introduction par Chantal JOUANNO, présidente de la délégation aux droits des femmes

Vidéo : https://videos.senat.fr/video/videos/2015/video28550.html

 

Première table ronde :
L’engagement des femmes en politique ; l’accès aux mandats et aux responsabilités : une course d’obstacles

Vidéo : https://videos.senat.fr/video/videos/2015/video28551.html

Sénateur(s) : COHEN Laurence, JOUANNO Chantal, MONIER Marie-Pierre, PEROL-DUMONT Marie-Françoise

Autres intervenant(s) : BACHELOT-NARQUIN Roselyne (Chroniqueuse-éditorialiste, ancienne ministre, auteure de La petite fille de la Vème ), GERMAIN Jean-Marc (Député des Hauts-de-Seine (groupe socialiste, républicain et citoyen) ), PUISSAT Frédérique (Maire de Château-Bernard (groupe UMP Divers droite), vice-présidente de la communauté de communes du Trieves, première vice-présidente de l’assemblée départementale de l’Isèreutée honoraire), TARALL Bornia (Conseillère municipale de Strasbourg (groupe UMP-UDI), conseillère eurométropolitaine de Strasbourg, présidente des Marianne de la Diversité)

 Sénat Table ronde 1

Deuxième table ronde :

L’ordonnance d’avril 1944 et le vote des femmes

Vidéo : https://videos.senat.fr/video/videos/2015/video28552.html

Intervenant(s) : BARD Christine (Historienne, professeure des universités (Université d’Angers) : « Une histoire du suffragisme »), BOUGLÉ-MOALIC Anne-Sarah (Historienne, (prix spécial de l’Assemblée nationale en 2011 pour sa thèse Le vote des Françaises. Cent ans de débats, 1848-1944) : « Vers l’ordonnance de 1944 : cent ans de débats sur le vote des femmes »), ROUDY Yvette (Ministre des droits des femmes de mai 1981 à mars 1986 ), SÉNAC Réjane (Chargée de recherche CNRS au CEVIPOF, présidente de la commission Parité du Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes), SINEAU Mariette (Directrice de recherche CNRS au CEVIPOF : « Les Françaises aux urnes, 1945-2015 »)

 

Troisième table ronde :

L’organisation personnelle des femmes politiques : mais comment font elles ?

Vidéo : https://videos.senat.fr/video/videos/2015/video28553.html

Sénateur(s) : BILLON Annick, CUKIERMAN Cécile, LÉTARD Valérie, PLACÉ Jean-Vincent

Intervenant(s) : BOUSQUET Danielle (Présidente du Haut Conseil à l’Égalité entre les femmes et les hommes), MASSENET Béatrice (Journaliste, auteure de Et qui gardera les enfants ? La vie privée des femmes politiques (2011)), OLLÉON Laurent (Conseiller d’État ), ROMAGNAN Barbara (Députée du Doubs (groupe socialiste, républicain et citoyen), docteure en sciences politiques, auteure de Du sexe en politique (2005))

 

Clôture de colloque

Par BOISTARD Pascale (Secrétaire d’État auprès de la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes, chargée des droits des femmes)

Vidéo : https://videos.senat.fr/video/videos/2015/video28554.html

Synthèse du 21 avril au 20 mai 2015

 Actualité du Service des droits des femmes et de l’égalité de la Direction générale de la cohésion sociale.

Sommaire de la synthèse

Action institutionnelle
Projet de loi relatif au dialogue social et à l’emploi
Les mesures du CIEC en matière d’égalité femmes-hommes
La France a célébré le soixante-dixième anniversaire du premier vote des femmes
Pascale Boistard au Global Summit of Women 2015
Dialogue franco-chinois sur les droits des femmes
« L’autre pilule, un combat pour les femmes »
Comités de sélection des concours de recrutement des professeurs des universités
Lutte contre les violences faites aux femmes
Des militaires français en Centrafrique accusés de violences sexuelles
Education : laïcité et structures privées accueillant des mineurs

Égalité, non discrimination, féminisme
L’inégale répartition des tâches au sein des couples crée des tensions
Un débat du MAGE sur le genre et la ville
Les Femen perturbent le 1er mai du front national
Deuxième anniversaire de la loi ouvrant le mariage aux couples du même sexe

Égalité dans la vie professionnelle
Égalité professionnelle : les associations féministes veillent au grain
Julien Bayou demande la publication de la liste des entreprises sanctionnées
Le 1er Mai, les femmes réclament l’égalité, pas du muguet !
Pascaline Dupas, meilleure économiste 2015
Féminisation de l’audiovisuel public
« Le genre du mal-être au travail »
« Les ouvrières en lutte, quand le genre trouble la classe »
L’Espagne adopte un Plan d’appui à la famille 2015-2017
Parité et vie politique
« Les femmes en politique : une évidence, vraiment ? »
Anniversaire du droit de vote des femmes
Le manifeste des femmes journalistes en politique
La féminisation en trompe-l’œil de l’UMP
Égalité dans la vie personnelle et sociale
Septième édition de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA
Une enquête du Planning familial 75 dénonce les difficultés d’accès à l’IVG à Paris
« La PMA, c’est pour quand ? »
Colloque international « Genre et santé »
Les femmes dans l’UE ont donné naissance à leur premier enfant à 29 ans en moyenne
Lutte contre les violences
Abolition du système prostitutionnel : retour du texte à l’Assemblée nationale
Quand des femmes marchent pour lutter contre l’insécurité
La DREES se penche sur la structure de la capacité d’hébergement en 2012
Des associations dénoncent l’inertie de l’université face au harcèlement sexuel
L’armée française face aux accusations de viols
Culture, communication
« En littérature, le droit d’auteure bafoué »
« Cannes : et les femmes dans tout ce cinéma ? »

 

Pour voir la synthèse complète : ICI

LIDUP apporte son expertise aux débats citoyens !

EXTRAIT DE L’ARTICLE « Il faut se donner le temps de la rencontre »
publié le 12 mai 2015 dans Le Nord Citoyen.

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Le 11 mai à Roubaix, un Forum de lancement donnait le coup d’envoi des Ateliers citoyens départementaux consacrés à la lutte contre les discriminations et à la promotion de l’égalité.

Environ 140 Nordistes ont participé à ce premier travail en commun qui permettra d’affiner les thèmes des trois Ateliers citoyens qui auront lieu entre le 26 mai et le 2 juin.

Isabelle Delcroix-Naulais, fondatrice de Lidup, agence de conseil et de formation en égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, ne dit pas autre chose :

“Les hommes ne sont pas faits pour s’occuper des enfants.” Aucune étude sérieuse ne permet de le penser. Mais le résultat est là : à 80%, ce sont les femmes qui sont chargées exclusivement de prendre soin des enfants. »

« Je pense qu’il faut sortir du champ de la culpabilité, arrêter de se poser en victime. Ce que je propose, c’est de sortir des modèles établis par le jeu. Il faut “dé-jouer” les stéréotypes ! »

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Pour voir l’article complet, c’est ICI